Jaïrus, Un Parent

Et ayant pris la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha, coumi », ce qui se traduit par : « jeune fille, je te dis, lève-toi ». Aussitôt la jeune fille se leva et marcha, car elle avait douze ans. Et ils furent subjugués par un grand étonnement. Mais Il leur enjoignit fort que personne ne le sache, et il dit qu'on lui donnât quelque chose à manger (Marc 5:41-43).

Il n'est pas souvent arrivé pendant le ministère du Seigneur qu'un dirigeant de la synagogue tomba à ses pieds. Jaïrus s'approcha du Seigneur avec désespoir. Il n'y avait personne d'autre vers qui se tourner. À ce moment-là, Jaïrus ne s'intéressait pas à sa position dans la société ou à ce que les autres dirigeants juifs pensaient du Sauveur. Son besoin l'a amené à Jésus. Ce n'était pas un déplacement qu'il s'attendait à faire, mais sa vie était bouleversée et son cœur était brisé. Il n'y avait personne d'autre vers qui aller. Mais il n'est pas seulement allé vers Jésus avec désespoir mais avec foi : « Ma petite fille est au point de la mourir. Viens lui imposer les mains, qu'elle soit guérie, et qu'elle vive » (v.23).

La réponse du Seigneur est résumée dans la petite phrase : « Alors Jésus s'en alla avec lui » (v. 24). Ces paroles nous renseignent sur le Sauveur, la foi, la prière et l'expérience chrétienne. Le Sauveur voyage avec Jaïrus dans son angoisse. Le dernier chapitre de Luc rapporte les paroles : « Jésus lui-même s'étant approché et il s'en alla avec eux » (v.15). Jaïrus recherchait la présence du Seigneur, mais nous ne devons jamais oublier que le Seigneur est toujours proche. Paul a dit aux Athéniens idolâtres : « Il n'est pas loin de chacun de nous » (Actes 17:27). Ce qui est nécessaire pour connaître sa présence, c'est la foi. Nous avons besoin de foi pour connaître le salut de Dieu. Et nous avons besoin de foi tout au long de la nouvelle vie que Christ nous donne. Par la simplicité d'une prière sincère, nous communiquons avec notre Seigneur vivant.

Le voyage de Jaïrus avec le Seigneur n'a pas été ininterrompu. Jésus s'est arrêté pour répondre au besoin d'une autre âme au cœur brisé qui communiquait avec lui si timidement et silencieusement. Christ entend et ressent ce que nous ne pouvons exprimer avec des mots et il répond en grâce. Christ a démontré son pouvoir de guérison sur le chemin vers la maison de Jaïrus, et Jaïrus a été témoin de son pouvoir de guérison et de la paix dont la femme a fait l'expérience. Cela a dû confirmer sa propre foi. Mais ensuite, la nouvelle est arrivée « Ta fille est morte. Pourquoi tourmentes-tu encore le Maître ? » (v.35). Le cœur de Jaïrus a dû être plongé dans le désespoir. Le Seigneur répond immédiatement : « Ne crains pas, crois seulement » (v.36). Je ne pense pas que les pas du Seigneur se soient accélérés. Il marchait toujours au même rythme, son cœur battant en harmonie avec son Père et le Saint-Esprit. Il est « la résurrection et la vie ». Mais je soupçonne que le cœur de Jaïrus battait la chamade et que le chagrin montait. La tension entre la foi et le doute est réelle, et seul le Seigneur peut nous soutenir dans ce conflit, et Il le fait.

Dans l'intimité de la maison et de la famille de Jaïrus, le Seigneur manifeste son pouvoir sur la mort par les actions les plus douces. « Et ayant pris la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha, coumi », ce qui se traduit par : « jeune fille, je te dis, lève-toi. Aussitôt la jeune fille se leva et marcha, car elle avait douze ans ». La vie ne s'exprime pas progressivement mais immédiatement. La fille de Jaïrus a marché. Seul le Sauveur donne la vie, mais il a confié à un père et à une mère la responsabilité de nourrir leur enfant. C'était une responsabilité vitale. Jaïrus a intercédé pour sa fille et a été chargé de nourrir sa fille. Ce sont de grandes responsabilités spirituelles que chaque parent chrétien devrait comprendre et, par la grâce de Dieu, ne jamais cesser de remplir.

Gordon D Kell