Leçons sur La Solitude

« Je suis resté, moi seul; et ils cherchent ma vie pour me l'ôter » (1 Rois 19:10).

Le prophète Élie a servi Dieu fidèlement et sans crainte pendant le règne du roi le plus méchant d'Israël, Achab. Par son ministère, Dieu a puissamment parlé à une nation qui avait tourné le dos à son Rédempteur. Mais alors qu'Elie se réjouissait après les événements victorieux sur le mont Carmel, sa foi s'est arrêtée lorsqu'il a entendu la nouvelle que la reine Jézabel avait l'intention de le tuer dès que possible. Et l'homme de Dieu qui avait fait face à des centaines de prophètes de Baal et les avait vaincus s'est enfuit seul dans le désert.

Dieu nous enseigne souvent la puissance et la fragilité de la foi en la même personne. Elie est l'un des exemples les plus remarquables de ces caractéristiques. Il était une figure exceptionnelle dans l'histoire d'Israël. Quand Jésus a demandé : « Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l'homme ? » Ses disciples répondirent : « Les uns disent Jean-Baptiste, les autres Élie, d'autres Jérémie ou l'un des prophètes » (Matthieu 16:13-14). Sur la montagne de la transfiguration, lorsque Pierre, Jacques et Jean ont vu la gloire du Christ, les deux prophètes qui sont apparus avec lui étaient Moïse et Élie. Élie est mentionné tout au long du Nouveau Testament. Et sa puissance de prier, de parler et d'agir venait du fait qu'il vivait en présence de Dieu. La vie isolée d'Elie dans le désert n'a pas été diminuée mais enrichie par l'expérience d'être seul avec Dieu. Et Il sortit du désert pour servir fidèlement Dieu et sa nation. Après quarante jours et nuits dans le désert (Matthieu 4:1-2), Jésus est apparu pour commencer Son merveilleux ministère d'amour divin, de grâce et de vérité. Pourtant, au cours de ce ministère, il a enduré la solitude du rejet, de la haine, de la souffrance et de la mort. Il a pu dire : « Voici l'heure vient, et elle maintenant venue, que vous serez dispersés, chacun chez soi, et que vous Me laisserez seul. Et pourtant je ne suis pas seul, car le Père est avec moi » (Jean 16:32). Paul écrit : « Dans ma première défense, personne na été avec moi, mais tous m'ont abandonné… Mais le Seigneur s'est tenu près de moi et m'a fortifié, afin que par moi la prédication fût pleinement accomplie et que tous les païens entendent » (2 Timothée 4:16-17).

Élie a utilisé l'expression « Je suis resté, moi seul » à plus d'une occasion. Il l'a dit sur le mont Carmel quand il était fort dans la foi et l'a utilisé à nouveau pour se plaindre à Dieu quand il a plongé dans le désespoir solitaire. Mais dans ce désespoir, Dieu ne lui rappelle pas sa présence dans la puissance du vent, du tremblement de terre ou de la victoire du feu. Il ne parle pas non plus d'abord avec la voix de « beaucoup d'eaux » (Apocalypse 1:15) mais « d'une petite voix douce ». C'était une voix qui a calmé le prophète et l'a amené dans la présence de Dieu. Une présence qui lui a permis d'ouvrir son cœur à Dieu et de découvrir qu'il n'était pas seul. Dieu était avec lui et l'utiliserait à nouveau pour parler aux nations. Et Elie a également appris que d'autres hommes et femmes avaient eu leur foi testée et ne se sont jamais prosternés devant Baal et n'ont jamais embrassé son image.

Élie avait une nature comme la nôtre (Jacques 5:17). Et, comme lui, nous pouvons tous faire l'expérience de la faiblesse de la foi, de la solitude, de l'isolement et du désespoir. Nous pouvons aussi tomber dans l'autosatisfaction et l'apitoiement sur nous-mêmes et ignorer la foi et la fidélité de nos frères et sœurs en Christ. Mais nous ne sommes jamais seuls parce que Christ a promis de ne jamais nous quitter ou nous abandonner et veut que nous sachions quand nous nous prosternons devant lui comme notre Sauveur ; nous le faisons en communion avec tous ceux qui l'aiment et que nous devons estimer.

Gordon D Kell