Voir Jésus

Je sais une chose : c'est que j'étais aveugle,
et que maintenant je vois (Jean 9:25).

L'avant-dernier signe dans l'évangile de Jean est la guérison de l'aveugle-né dans Jean chapitre 9. Dieu nous a donné la capacité de voir les choses. C'est un don étonnant de voir le monde dans toute sa complexité. Nous voyons les créatures les plus minuscules, comme une coccinelle, et nous pouvons admirer les vastes paysages. L'invention du microscope et du télescope a permis à nos yeux de voir les mystères de notre monde et de l'univers. Pourtant, la plupart du temps, nous tenons ce don pour acquis jusqu'à ce que la maladie ou l'âge brouillent, restreignent et même suppriment notre vue. Il est difficile d'imaginer ce que c'est que de naître aveugle.

En rapportant les miracles spécifiques du Seigneur dans Son Évangile, Jean présente la puissance du Fils de Dieu. Il le fait dans le contexte des besoins humains. Les noces de Cana ont préparé le terrain pour la joie du salut. Les détails de l'occasion où Jésus a marché sur l'eau nous assurent de sa présence et de sa puissance en toutes circonstances. Les autres signes se concentrent sur le pouvoir de Christ de guérir les maladies, y compris la cécité de naissance, et enfin, de ressusciter les morts.

Jésus est intervenu dans la vie de l'homme infirme qui semblait avoir des antécédents d'actes répréhensibles. Le Seigneur lui dit : « Voici, tu es guéri. Ne pèche plus, de peur que pis ne t'arrive » (5:14). Nous ne savons pas pourquoi il était infirme. Mais l'homme savait, et le Seigneur en grâce nous l'a caché. Il connaissait son parcours comme il connaît le nôtre. Christ a profité de l'occasion pour souligner notre responsabilité de vivre une vie conforme à notre foi en Christ. Dans le cas de l'aveugle, Jésus dit : « Ni cet homme ni ses parents n'ont péché, mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui » (v.3). Notre justice n'apporte pas le salut, et notre iniquité ne nous empêche pas de connaître la joie du salut. Le Seigneur nous donne le pouvoir de marcher dans la nouveauté de vie et de voir par la foi.

Après avoir guéri l'infirme et l'aveugle, Jésus les laisse faire l'expérience de ce que signifie être un disciple du Seigneur. Le monde n'a pas partagé leur joie mais s'est offusqué de leur bénédiction. Et dans les deux cas, Jésus les « trouva ». Le Seigneur était la source de leur salut et de leur sanctification. L'un illustre marcher avec Jésus, l'autre voir Jésus. C'est en voyant Jésus que nous marchons avec lui. Pour suivre Christ, nous devons Le voir par la foi et demeurer en Lui. Dieu nous a donné les Evangiles pour voir Son Fils. Jean écrit plus tard à propos du Sauveur : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et ce que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie ». Jacob parle de voir Dieu, et son boitement était un rappel quotidien de cette expérience. L'homme infirme se rappelait de Jésus à chaque nouveau pas qu'il faisait. Le don de la vue de l'aveugle lui a rappelé les jours où le Sauveur l'a trouvé.

Nous devons vivre pour Christ en marchant dans la bonté, l'unité, l'amour, la lumière et la sagesse (Éphésiens 2:10, 4:1, 5:1, 5:8, 5:15). Le pouvoir de faire cela vient du fait de « regarder à Jésus » (Hébreux 12:2). Nos yeux de la foi se sont ouverts pour voir Jésus. Aujourd'hui, nous avons une nouvelle occasion de commencer une nouvelle semaine en regardant par la foi vers le ciel et en rendant volontiers une adoration et reconnaissante à notre Sauveur, en nous réjouissant de son amour.

Gordon D Kell