Un Mariage à Cana de Galilée : Le Bon Vin

Tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant ! (Jean 2:10)

Dans l'Évangile de Jean, le Saint-Esprit illustre la profondeur des besoins humains à travers la crise, la maladie, la paralysie, la faim, le danger, la cécité et la mort (chapitres 2, 4, 5, 6, 9 et 11). Dans le même livre, nous avons Jésus se déclarant être le pain de vie, la lumière du monde, la porte, le bon berger, la résurrection et la vie, le chemin, la vérité et la vie, et le vrai vigne. Jean commence son Evangile par une belle description de la divinité du Fils de Dieu. En même temps, Jean Baptiste appelle Jésus « l'Agneau de Dieu ». Une référence claire à l'accomplissement à la fois des paroles prophétiques d'Abraham dans Genèse 22, « Dieu se pourvoira de l'agneau » (v.8) et de l'anticipation de la fête de la Pâque. « Car aussi notre Pâque, Christ, a été sacrifiée pour nous » (1 Corinthiens 5:6-8). Jean rapporte également les paroles étonnantes de Jésus lorsqu'il dépeint le don de sa vie dans l'incroyable petitesse d'un grain de blé. « En vérité, en vérité, je vous dis : A moins que le grain de blé tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24).

Jean explique que le miracle du Seigneur de changer l'eau en vin était le « commencement des signes que Jésus fit à Cana de Galilée, et manifesta (révéla) sa gloire, et ses disciples crurent en lui » (v.11). Comme nous l'avons vu, Jean utilise le mot « signe » pour rapporter les miracles du Seigneur et leur signification au-delà des démonstrations immédiates de sa puissance surnaturelle. Les paroles de Jésus, « Mon heure n'est pas encore venue », se réfèrent à sa mort et à sa victoire futures au Calvaire et à la base de la joie de notre salut. Il est caractéristique des écrits évangéliques de Jean de transmettre la profondeur de l'amour de Dieu dans la simplicité de son récit. Marie ne manifesta plus la confusion qui la marquait, elle et Joseph, dans le temple quand Jésus, enfant, leur dit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être aux affaires de mon Père ? » (Luc 2:49). Elle reconnaît et témoigne de son autorité. « Faites tout ce qu'Il vous dira ». Et nous devons faire de même.

Jésus a commandé à remplir six grands vaisseaux de pierre pour tenir de l'eau, placés là selon le rituel de la purification, et ils « les ont remplis jusqu'au haut ». En relisant ces mots, j'ai commencé à penser à la pauvreté du Seigneur au Calvaire (2 Corinthiens 8:9). En ce qui concerne le monde, il était une personne vide et impuissante sur laquelle ils déversaient leur haine, ne comprenant pas que c'était le Sauveur qui déversait son amour divin. Il « a livré son âme jusqu'à la mort » (Esaïe 53:12). Élie a versé quatre cruches d'eau sur son sacrifice sur le mont Camel à trois reprises (1 Rois 18:34-35). Les serviteurs remplissaient six grands vaisseaux jusqu'au haut. « Beaucoup d'eaux ne peuvent éteindre l'amour, ni des torrents ne le submergent » (Cantique des Cantiques 8:7). Ce qui a émergé au milieu des « beaucoup d'eaux » du Calvaire, c'est le pardon du Christ (Luc 23:34), l'amour pour sa mère au moment où une épée transperça son propre cœur (Luc 2:35, Jean 19:25-27) et la paix (Luc 23:43). C'était l'effusion de la pureté et de la puissance de l'amour divin de Dieu pour le monde, la famille et les individus. Ce qui a émergé des vaisseaux à eau de Cana était « le bon vin ». Un flot de bénédictions au-delà de tout ce qui était venu avant et s'était épuisé. Cana nous ramène à la première bénédiction de Dieu sur le peuple qu'il a créé et à la perte de cette bénédiction. Il prépare le terrain pour « l'heure » de la rédemption et la joie du salut. C'est pourquoi nous nous prosternons aujourd'hui dans une humble adoration devant le Sauveur dont l'amour ne peut être éteint.

Gordon D Kell