Vie Joyeuse

« Que l'amour soit sans hypocrisie. Ayez en horreur le mal. Accrochez-vous à ce qui est bon. Quant à l'amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres quant à l'honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; quant à l'activité, pas paresseux, fervents en esprit, servant le Seigneur; vous réjouissant dans l'espérance, patients dans la tribulation, persévérants dans la prière ; subvenant aux besoins des saints, vous appliquant à l'hospitalité » (Romains 12:9-13).

Dans Romains 12:3-8, l’apôtre encourage le peuple du Seigneur à exercer leurs différents dons avec enthousiasme et humilité. Il termine la section avec le mot « joyeusement ». Le Seigneur a dit : « Aie bon courage » à plusieurs reprises en rapport avec son pouvoir de guérison (Matthieu 9:2), sa présence dans des circonstances défavorables (Marc 6:50) et concernant sa paix dans nos cœurs (Jean 16:33). Paul a entendu les paroles exactes directement du Seigneur en rapport avec son témoignage à Rome. « Mais la nuit suivante, le Seigneur se tint près de lui et lui dit : « Aie bon courage, Paul ; car, comme tu as rendu témoignage des choses qui me regardent à Jérusalem, ainsi il faut que tu rendes témoignage aussi à Rome » (Actes 23:11). Par la suite, lorsqu'il se présenta devant le gouverneur Romain, Félix, il commença sa défense par ces mots : « Sachant que depuis de plusieurs années tu es juge de cette nation, je réponds d'autant plus gaiement pour moi-même » (Actes 24:10). Il nous montre la relation directe entre la présence du Seigneur et la puissance de la vie joyeuse que nous avons en Christ.

Cette gaieté d'esprit devrait caractériser le ministère de nos dons et chaque aspect de notre vie chrétienne. Cela ne déguise pas l'hypocrisie mais agit avec un amour authentique. Il est saint et constamment associé au bien (v.9). La gaieté se voit dans notre comportement affectueux les uns envers les autres et dans l'encouragement et la valorisation de chaque enfant de Dieu. « soyez pleins d'affection les uns pour les autres, quant au à l'honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; » (v.10). La gaieté n'est pas la paresse. Au contraire, elle caractérise le service du Seigneur consciencieusement et énergiquement (v.11). Cela signifie la victoire de la foi et la réalité de « vous réjouissant dans l'espérance, patients dans la tribulation, persévérant dans la prière » (v.12). Elle exprime l'amour de Dieu sachant que Dieu aime celui qui donne avec joie. « Subvenant aux besoins des saints, vous appliquant à l'hospitalité » n'est pas un fardeau mais un sacrifice joyeux (v.13).

Et l'esprit de gaieté n'est pas confiné au peuple de Dieu. Cela fait partie de notre témoignage en tant que disciples de Christ. Nous devons bénir ceux qui persécutent et ne pas chercher à se venger. La persécution dans notre propre pays ne doit pas être comparée aux terribles souffrances de beaucoup de nos frères chrétiens dans d'autres parties du monde. Mais nous devons toujours chercher à être une bénédiction pour ceux qui rejettent notre foi. « Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas » (v.14). Et nous ne devons nous pas limiter « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent et pleurez avec ceux qui pleurent », mais cherchez le bien de tous avec unité, humilité et sans contentement. Ne cédant pas au mal, mais avec un cœur joyeux et ouvert, faisant ce qui est juste, « devant tous les hommes », et vivant « en paix avec tous les hommes » (vv.15-21). La confiance dans le Seigneur nous permet d'affronter joyeusement le mal avec le bien.

Nous nous souvenons aujourd'hui du Sauveur, voyant de nouveau par la foi sa vie sans pareille, le miracle de sa mort en sacrifice et de sa glorieuse résurrection. Nous venons faire une pause et adorer en présence de Celui qui dit toujours à nos cœurs : « Ayez bon courage ». Il est la source de notre joie et de notre gaieté.

Gordon D Kell