Mon Seigneur et Mon Dieu

Puis il dit à Thomas : « Avance ici ton doigt et regarde mes mains ; et avance aussi ta main ici, et mets-la dans Mon côté. Ne sois pas incrédule, mais croyant.
Et Thomas répondit et lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20:27-28).

Thomas est l'un des douze du Seigneur énumérés dans les Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et les Actes. Mais c'est Jean qui nous donne un aperçu de Thomas, l'homme. Jean se réfère à Thomas comme « appelé le jumeau » sans s'étendre sur cette référence. Nous entendons pour la première fois Thomas parler dans Jean chapitre 11 comme le Seigneur entreprend Son voyage en Judée pour ressusciter Lazare d'entre les morts et se révéler comme « la résurrection et la vie » (v.25). Les disciples avertissent le Seigneur qu'il mettait sa propre vie en danger « Rabbi, ces derniers temps les Juifs cherchaient à te lapider, et tu y vas encore ? » (v.8). Ils ne comprenaient pas encore que sa vie n'était pas entre les mains des hommes. Même si Jésus leur avait dit dans le chapitre précédent, que personne ne pouvait lui ôter la vie. Lui seul avait le pouvoir de la laisser (Jean 10:17-18). Pendant le voyage, Jésus dit à ses disciples : « Lazare est mort ». Thomas n'a pas répondu au Seigneur mais a dit à ses compagnons disciples : « Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui » (v.14-16). Il était caractérisé par le pessimisme. Le pessimisme nous déprime et attend le pire des circonstances. C'est une attitude qui nous prive de joie et d'espoir. Ce n'est pas un état d'esprit que le Seigneur veut que nous expérimentions. Thomas était témoin de la vérité des paroles glorieuses du Seigneur, « Je suis la résurrection et la vie », lorsque Lazare est sorti du tombeau (vv.43-44).

Peu de temps après, Thomas était présent pour entendre les paroles d'amour, de grâce et de vérité du Seigneur exprimées dans Jean chapitres 13-17. Jean 14 commence par les paroles. « Que votre cœur ne soit pas troublé ». C'étaient des paroles que Thomas avait besoin d'entendre lorsque le Seigneur expliquait l'espoir qu'ils avaient en lui. Il vaincrait la mort, monterait dans la gloire et reviendrait un jour pour que nous puissions être là où Il est. Mais Thomas était perplexe et dit au Seigneur : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? » Nous sommes si reconnaissants que la perplexité de Thomas ait suscité la réponse du Seigneur : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (vv.5-6).

Lorsque le Seigneur est apparu à ses disciples lors de la résurrection, Thomas « n'était pas avec eux ». Il était préoccupé. La raison n'est pas donnée, seulement le résultat ; « Il n'était pas là ». Manquer des occasions d'être avec le Seigneur et son peuple a un prix. Nous ne passons pas toute notre vie dans des réunions. Mais il y a des moments critiques où nous nous rencontrons en communion (Actes 2:42) et nous nous manquons si nous n'y sommes pas. Étonnamment, Thomas n'a pas cru au témoignage de ses compagnons disciples, avec qui il était prêt à mourir. Et, surtout, il n'a pas cru au Sauveur, dont il a témoigné être la résurrection et la vie (Jean 11) qu'il était vivant. Il était délibérément incrédule : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne le croirai point » (Jean 20:25). Pourtant, peu de temps après, cette action volontaire attire la grâce merveilleuse du Sauveur : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; et avance aussi ta main ici, et mets-la dans Mon côté. Ne sois pas incrédule, mais croyant » (v.27). Thomas répond dans l'adoration, « Mon Seigneur et mon Dieu ». Aujourd'hui, nous nous souvenons du Seigneur, voyant par la foi ses mains et son côté. La joie remplit nos cœurs. Libérés par la grâce des restrictions de nos fragilités, nous crions des cœurs rachetés : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Gordon D Kell