Pardonné

« Tes péchés sont pardonnés… Ta foi t'a sauvée, vas en paix »
(Luc 7:48,50).

Lors d'un voyage en Amérique, John Wesley rappelle dans son journal, avoir rencontré un passager de mauvaise humeur qui était très désagréable avec son travailleur qui voyageait avec lui. Même si l'homme servait bien son employeur, il trouvait toujours à redire et critiquait fortement les erreurs les plus mineures. Un jour, après un tel événement, Wesley se tourna vers l'homme et lui demanda : « Monsieur, peut-être pourriez-vous pardonner à votre travailleur ». L'homme immédiatement répondit : « Monsieur, je ne pardonne jamais ». John Wesley répondit : « J'espère que vous ne péchez jamais ».

Nous avons expérimenté la merveille du pardon par Jésus. « En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce » (Éphésiens 1:7, Colossiens 1:14). Paul avait une profonde compréhension du pardon de Dieu en Christ et n'a jamais cessé de prêcher sa réalité et son pouvoir de transformation. Notre rédemption a coûté la vie du Fils de Dieu et par notre foi en Lui, nous avons reçu le pardon des péchés (Actes 26:18). Luc utilise les mots « pardonner » et « pardonné » plus que tous les autres évangélistes. Et il rapporte les premières paroles du Christ crucifié au Calvaire. « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font » (Luc 23:34).

Mais tout au long du ministère du Seigneur, Jésus a rencontré des religieux qui étaient mécontents du pardon de ceux qui venaient à Lui dans tous leurs besoins. Luc écrit à propos de ce comportement lorsque Jésus est invité à un repas dans la maison de Simon le Pharisien dans Luc 7:36-50. Pendant le dîner, une femme bien connue dans la ville comme pécheresse vint pleurer aux pieds de Jésus, lui lava les pieds avec ses larmes, les essuya avec ses cheveux et les oignit avec l'huile parfumée qu'elle avait apportée. Elle a reconnu Jésus comme le Sauveur et a reconnu son besoin de Son pardon.

Contrairement à l'honnêteté solennelle de la femme, Simon garda ses pensées pour lui-même. « Cet Homme, s'il était prophète, saurait qui et quelle de femme qui le touche, car c'est une pécheresse ». Mais Christ savait ce qu'il pensait et lui a parlé de deux débiteurs. L'un devait une somme importante, un autre une petite somme. Ni l'un ni l'autre ne pouvaient payer leurs dettes. Ainsi, l'homme à qui l'argent était dû leur a librement pardonné à tous les deux. Le Seigneur a demandé à Simon lequel d'entre eux aimerait le plus celui qui leur a pardonné ? Simon a répondu : « Je suppose que celui à qui il a pardonné le plus ». Ensuite, le Seigneur a comparé les actions d'adoration de la femme au manque de respect que Simon a montré envers le Sauveur. Et son manque de compréhension que sa propre justice ne le rendrait jamais acceptable à Dieu. Il avait autant besoin de pardon que la femme. Mais à la femme, Jésus dit : « Tes péchés sont pardonnés… Ta foi t'a sauvée. Vas en paix ».

Nous sentons la joie dans le cœur du Seigneur comme il pardonne les péchés, recommande la foi et dispense la paix. Nous nous émerveillons de la puissance du pardon quand la femme, comme la Légion dans Marc chapitre 5:19-20, a été envoyée en paix pour manifester la puissance transformatrice de l'amour de Dieu. Mais nous voyons aussi ceux qui auraient dû connaître les richesses de la miséricorde de Dieu et l'ont proclamée. Ils étaient si proches et pourtant si loin du cœur de Dieu. Puissions-nous ne jamais perdre l'émerveillement de ce que signifie être pardonné. « Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ » (Éphésiens 2:13).

Gordon D Kell