La Piété avec Contentement

« Or la piété avec contentement est un grand gain. Car nous n'avons rien apporté dans ce monde, et il est certain que nous n'en pouvons rien emporter. Et ayant de la nourriture et des vêtements, nous nous en contenterons » (1 Timothée 6 :6-10).

Grand-mère Kell avait bien plus de quatre-vingts ans lorsqu'elle est devenue veuve et est allée vivre avec mes parents. Elle faisait partie de ma vie tout au long de mon enfance, nous saluant toujours avec son sourire chaleureux et un verre de limonade. Elle était très sourde et je me souviens de son visage joyeux alors que je lui parlais directement à l'oreille. J'ai continué à lui rendre visite jusqu'à ce que je me sois marié et que j’aie déménagé à Manchester. Elle vivait dans une vieille maison de location délabrée et détériorée. Sa boîte aux lettres en laiton brillait comme de l'or à cause de son constant polissage. Toutes les deux semaines, grand-mère me faisait nettoyer les vitres des fenêtres avec du « Windolene » dans une pièce qu'elle n'utilisait jamais. J'ai une belle photo d'elle et de grand-père Kell devant ces portes. Lors d'une visite chez mes parents, nous avons décidé d'emmener grand-mère dans notre voiture. C'était l'une des rares fois où elle avait voyagé dans un véhicule. J'ai ouvert la porte arrière pour la laisser entrer. C'était une très petite dame, et elle est montée sur le siège arrière et s'est assise sur le coffre de bagage. June et moi avons éclaté de rire de manière incontrôlée alors que nous luttions pour la faire descendre et sur le siège. Elle s'est jointe à la blague et nous avons finalement commencé notre voyage. Ma grand-mère Kell était l'une des personnes les plus pauvres que j'aie connue et pourtant la plus heureuse et la plus satisfaite des personnes.

Alors que les vacances de Noël tirent à leur fin, je me retrouve à réfléchir au peu de gens qui possédaient quand nous étions jeunes. Notre famille de huit personnes n'avait pas de salle de bain jusqu'à mon adolescence. Pourtant, le contentement et la simplicité de la vie que j'ai vécus en grandissant après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale semblent rares aujourd'hui. Paul parle d'apprendre à être satisfait dans Philippiens 4:11. « Ce n'est pas par rapport au besoin que je parle, car j'ai appris, dans quelque état que je sois, à être content » (Philippiens 4:11). Fait intéressant, Paul écrit ce verset après avoir écrit sur le Seigneur qui s'est abaissé lui-même (chapitre 2:5-11). Nous avons récemment considéré comment le Sauveur est entré dans un monde sans place pour lui. Ses seuls biens étaient les langes qui l'enveloppaient alors qu'il était couché dans une crèche. À la fin de sa vie, des soldats lui ont ôté ses vêtements avant de le crucifier. Mais il s'est contenté de « boire la coupe que mon Père m'a donnée ? » (Jean 18:11). Paul a appris le contentement de la part du Sauveur.

Paul écrit plus tard : « Maintenant, la piété avec contentement est un grand gain ». Il reflète au fait que nous n'apportons rien de matériel dans ce monde et à la certitude que nous ne pouvons rien en emporter comme matériel. Ces mots puissants mettent l'argent et les biens dans une perspective vivante. La piété consiste à vivre pour plaire à Dieu. Elle est appréciée par Dieu longtemps après que nous ayons quitté le monde (Hébreux 11:5). Cela a été vu parfaitement dans le Fils de Dieu (Jean 8:29). Et Il nous enseigne comment vivre une vie pieuse par le Saint-Esprit et la parole vivante de Dieu, et être content. L'auteur des Hébreux lie le contentement à la présence de la Personne du Christ. « Que votre conduite soit sans avarice ; étant contents de ce que vous avez. Car lui-même a dit : ‘Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point’ » (Hébreux 13:5). Nous vivons dans un monde où l'impiété et le mécontentement peuvent abonder. Poursuivons la piété (1 Timothée 6:11) et resplendissons du contentement de savoir que le Seigneur est toujours avec nous.

Gordon D Kell