Brûler de l'Encens

Zacharie… selon la coutume du sacerdoce, le sort lui est échut pour brûler de l'encens quand il est entré dans le temple du Seigneur (Luc 1:1-9).

Nous sommes au milieu d'une crise énergétique et le temps se refroidit. La gestion de la consommation d'énergie m'a obligé à comprendre les mystères de notre compteur intelligent, que j'ai heureusement ignoré jusqu'à l'arrivée de la dernière facture de gaz ! Mais, bien sûr, ce n'est pas notre première crise énergétique. Beaucoup se souviendront des années de guerre et de la « semaine de quatre jours » dans les années 1970, lorsque nous avions des coupures de courant et utilisions des bougies pour éclairer les pièces. Mais je me souviens surtout de l'époque où, enfant, le feu de charbon était au centre de toute la maison. C'était l'endroit où tout le monde s'approchait lorsqu'on rentrait chez soit ou qu'on visitait. Et l'endroit où tout le monde se réunissait en famille et entre amis. Lorsque le charbonnier arrivait, il transportait le charbon dans un grand sac noir à travers la maison pour le verser dans le magasin à charbon dans l'arrière-cour. Chaque matin, nous remplissions le seau à charbon qui se tenait près de la cheminée pour alimenter le feu brûlant tout au long de la journée. On m'a appris à allumer un feu en balançant une pelle à poussière sur le foyer. Ensuite, utilisez un journal pour « dessiner » en l'air pour donner vie au feu. C'était un travail passionnant qui se terminait souvent par l'incendie du journal ! Les jours d'hiver, le feu était allumé le matin et n'était pas autorisé à s'éteindre pour le reste de la journée. Et le lendemain, alors qu'il semblait s'être éteint, il y avait suffisamment de braises pour rallumer le feu et raviver le jour.

L'évangile de Luc commence avec Zacharie brûlant de l'encens. Il se termine avec le cœur brûlant des disciples. Non seulement sur la route d'Emmaüs, mais à l'extérieur de Béthanie lorsque les disciples regardaient Jésus être « emporté au ciel ». Les cœurs brûlant, ils « l'adorèrent, et retournèrent à Jérusalem avec une grande joie, et étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu. Amen » (Luc 24:52-53). L'évangile de Luc, et ceux de Matthieu, Marc et Jean, sont des écrits qui sont venus de cœurs brûlants.

L'évangile de Luc commence et se termine également dans « le temple du Seigneur » (Luc 1:9, 24:53). Mais Étienne nous rappelle que « le Très-Haut n'habite point dans des temples faits de main d'homme » (Actes 7:48). Il habite dans nos cœurs et dans Son Église. « Jésus-Christ lui-même étant la principale pierre angulaire, en qui tout l'édifice, étant assemblé, croît pour devenir un saint temple dans le Seigneur, en qui vous aussi vous êtes édifiés ensemble pour être une demeure de Dieu en Esprit » (Éphésiens 2:19-22).

Nos journées devraient commencer à brûler l'encens de l'adoration dans nos cœurs. Tout comme l'étoile a conduit les mages à la maison de Bethléem, l'Esprit de Dieu nous conduit à se prosterner et à « l'adorer » dans nos maisons (Matthieu 2:11). Et à la fin de chaque journée, la flamme de l'adoration devrait brûler, élevant nos esprits vers Christ notre Seigneur dans les cieux et étant assurés de ses soins constants et de son retour promis. Les mêmes caractéristiques devraient nous marquer lorsque nous nous réunissons en communion en tant que membres du Corps de Christ. Ensuite, nous pouvons unir nos cœurs et nos voix dans l'encens d'adoration au Père et au Fils dans la puissance et la liberté du Saint-Esprit. Et lorsque nous ressentons la pression de la crise, le Seigneur n'éteint pas « le lumignon qui fume » (Matthieu 12:20), mais peut enflammer nos cœurs de la joie de notre salut. « Pourtant je me réjouirai en l’Éternel, je m'égayerai dans le Dieu de mon salut » (Habacuk 3:18).

Gordon D Kell