Joseph tient bon

« Comment puis-je faire ce grand mal et pécher contre Dieu? »
(Genèse 39:9).

Vous pouvez garantir que chaque fois que Dieu bénit, des dangers spirituels surgissent rapidement. La femme de Potiphar était fortement attirée par Joseph, un jeune homme beau et intelligent. Elle a essayé avec persistance de séduire Joseph, qui avait été une telle bénédiction pour sa maison. La passion et la volonté personnelle sont une combinaison puissante. L'obsession et l'impudicité nous entraînent sur des chemins dangereux et dommageables, nuisant à toutes les personnes impliquées. Joseph repousse la femme de Potiphar en expliquant ses responsabilités et en décrivant le résultat de sa suggestion comme « ce grand mal ». Nous vivons dans un monde qui prétend que la promiscuité est acceptable jusqu'à ce que les gens fassent face à ses conséquences. Cela inclut la misère indicible causée par l'infidélité de la rupture des vœux de mariage et du rejet des promesses solennelles. Mais Joseph a ajouté une considération qui entre rarement dans l'esprit des gens. Il a dit : « Comment puis-je donc faire ce grand mal et pécher contre Dieu ». Joseph aurait pu être tenté de croire que Dieu l'avait abandonné, comme ses frères l'avaient fait. Joseph avait une nouvelle vie dans un nouveau monde. Il aurait pu succomber à ses nombreuses tentations en s'excusant en s'apitoyant sur lui-même. Mais Joseph avait un réel sens de la présence et de la protection de Dieu et a compris clairement sa responsabilité de vivre sa vie dans une simple obéissance à Dieu et dans le souci des autres.

Paul nous donne une liste désagréable des œuvres de la chair dans Galates 5:19-21. « Maintenant, les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont : l'adultère, la fornication, l'impureté, la lubricité, l'idolâtrie, la sorcellerie, la haine, les querelles, les jalousies, les explosions de colère, les ambitions égoïstes, les dissensions, les hérésies, l'envie, les meurtres, l'ivresse, les réjouissances, etc, dont je vous dis d'avance, comme je vous l'ai dit autrefois, que ceux qui pratiquent de telles choses n'hériteront pas le royaume de Dieu ». Puis il nous présente les caractéristiques du fruit de l'Esprit. « Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi ». Il ajoute : « Contre de telles choses, il n'y a pas de loi » (Galates 5:22-23). Dans laquelle de ces deux sphères voulons-nous vivre ? Voulons-nous vivre dans une sphère sans loi, sans pouvoir de nous protéger de nous faire du mal nous infligé par la volonté propre ou la sphère de l'amour de Dieu ? On parle souvent de la première caractéristique du fruit de l'Esprit, l'amour. Mais on parle rarement de la dernière caractéristique du fruit de l'Esprit, la maîtrise de soi, qui est le caractère de l'amour dans l'action de sacrifice décrite dans 1 Corinthiens 13. « L'amour use de la longanimité ; l'amour n'est pas envieux ; l'amour ne se vante pas, ne s'enfle pas d'orgueil ; ne se comporte pas grossièrement, ne cherche pas son propre intérêt, il ne s'irrite pas, il n'impute pas le mal ; il ne se réjouit pas de l'iniquité, mais se réjouit avec la vérité ; il supporte tout, il croit tout, espère tout, supporte tout. L'amour ne périt jamais » (vv.4-8). Joseph était un homme qui savait ce que c'était d'être aimé, et il savait ce que c'était d'être haï. Il était sur le point de découvrir d'autres preuves d'un monde anarchique de prétendue justice à travers la trahison de la femme de Potiphar. Joseph souffrirait encore à cause de son intégrité et de sa fidélité. Le Sauveur savait ce que c'était que d'être aimé par son Père. Et il appréciait l'amour de ses quelques disciples défaillants. Le Seigneur a aussi connu la douleur d'être haï par son peuple et par le monde, mais il a supporté le prix de nous racheter des ténèbres à sa merveilleuse lumière, de la mort à la vie éternelle et d'un monde injuste à la sphère de la loi de Christ (Galates 6:2).

Joseph nous enseigne, quel que soit le chemin à parcourir, à vivre dans la foi simple et l'obéissance à Dieu dans le présent, ne doutant jamais que « tout concoure au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8:28).

Gordon D Kell