Marc 1 : Aussitôt

Et il arriva, en ces jours-là, que Jésus vint de Nazareth de Galilée, et fut baptisé par Jean au Jourdain. Et s'éloignant aussitôt de l’eau, il monta, et vit les cieux se fendre, et l’Esprit comme une colombe descendre sur lui. Et il eut une voix qui venait des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir » (Marc 1:9-11).

L’Évangile de Marc était le premier Évangile que j’ai lu. Le propriétaire de la boulangerie où travaillait mon père était chrétien. Mon père lui avait parlé de ma conversion, alors que j’étais adolescent. Peu de temps après, le fils du propriétaire est venu chez nous et m’a offert un livre d’étude Emmaüs sur l’Évangile de Marc. Je n’ai jamais oublié sa bienveillance.

Matthieu et Luc présentent le contexte de la naissance de Jésus, le Messie et Roi, et de sa grâce humanité en tant que Fils de l’homme. Jean, quant à lui, présente glorieusement la divinité de Jésus comme Fils de Dieu. Mais Marc ne s'attarde pas sur les détails de la naissance de Jésus ni sur la merveille de sa personne éternelle. Marc présente aussitôt Jésus comme le Serviteur de Dieu. Il emploie le mot « aussitôt » presque deux fois plus que Matthieu et Luc, et cinq fois plus que Jean. C'est d'ailleurs dans le premier chapitre de son Évangile qu'il l'utilise le plus fréquemment.

Au verset 10, Marc fait écho à la simple parole prophétique d'Isaïe : « Voici mon serviteur » (Esaïe 52:13), qui introduisait sa magnifique description de l'œuvre de rédemption du Christ dans Esaïe 53. Aussitôt après le baptême de Jésus, Marc rapporte les paroles du Père à son Fils, le serviteur parfait : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en qui j'ai trouvé mon plaisir ». Avec la même ferveur, il décrit la communion du Seigneur avec le Saint-Esprit lorsque aussitôt, il affronte Satan dans le désert (v.12). Ensuite, le Seigneur appelle Simon, André, Jacques et Jean, qui quittent aussitôt leur métier de pêcheurs pour se laisser guider par Jésus et devenir pêcheurs d'hommes (v.18, 20).

Le Seigneur enseigne alors aussitôt à la synagogue (v.21), manifestant sa puissance sur Satan, et sa renommée se répand aussitôt dans toute la Galilée (v.28). Chez Pierre, le Seigneur guérit la belle-mère de son disciple, et sa fièvre la quitte aussitôt (v.31). Cet événement incite de nombreuses personnes à venir au Sauveur pour être guéries. Le chapitre se termine par la venue d'un lépreux, plein de foi, à Jésus, qui déclare : « Si tu le veux, tu peux me rendre net ». Dans sa grâce compatissante, Jésus touche l'homme et, à peine eut-il parlé, « aussitôt la lèpre se retira de lui ; et il fut net » (v.42).

L'histoire de Jean Marc est celle d'un échec au service de Dieu, suivi d'une renaissance qui l'a conduit à devenir un serviteur de plus utile. Par la grâce de Dieu, il était choisi pour écrire l’Évangile qui présente Jésus comme le Serviteur de Dieu. C’est une tâche qu’il entreprend, par l’Esprit de Dieu, afin de transmettre le dévouement absolu du Fils de Dieu dans son service d’une grâce profonde. Marc rend compte de l’énergie et de la vigueur constantes et saintes de Jésus qui, « s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'un esclave… obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2:7-8). Le plus grand service de Marc était de présenter le plus grand Serviteur de Dieu. Sa défaillance dans le service, à l’instar de l'échec de Pierre et du manque de foi de Thomas, l'a conduit à expérimenter la grâce puissante, compatissante et transformatrice du Sauveur. Cela a permis à Marc de nous révéler la merveille du caractère de Jésus comme le Serviteur parfait. Cela nous encourage à apprendre de notre Sauveur, à puiser notre force en lui et à nous engager pleinement à le servir.

Gordon D Kell