Joseph, Souffrant

Et un certain homme le trouva (Joseph), et il était là, errant
dans les champs. Et l'homme lui demanda, disant :
« Que cherches-tu ? » Alors il dit : « Je cherche mes frères ;
indique-moi, je te prie, où ils paissent leur troupeau
(Genèse 37:15-16).

Il y a une belle touche dans le récit du voyage de Joseph pour retrouver ses frères. Ils n'étaient pas là où Joseph s'attendait à les trouver. Un homme lui demande : « Que cherches-tu ? » Vous vous souvenez du Seigneur en tant que Bon Berger à la recherche des brebis perdues lorsque Joseph répond : « Je cherche mes frères ». Les premiers mots de la parabole de la brebis perdue dans Luc 15 sont : « Quel est l'homme d'entre vous, qui ayant cent brebis, et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s'en aille après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée ? » (v.4). Joseph n'a jamais reculé et Jésus est allé jusqu'à la croix. Dans le même chapitre, nous lisons au sujet du père qui guettait son fils qui revenait : « Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant et se jeta à son cou et le couvrit de baisers » (v. 20). Quelle différence quand les frères de Joseph le voient de loin. Ils conspirent pour le tuer et ajoutent par moquerie : « Nous verrons ce que deviendront ses songes ! » (v. 19-20). Les souverains sacrificateurs, les scribes et les anciens ont soigneusement planifié la capture de Jésus et se sont moqués de lui sur la croix. « Il a sauvé les autres ; Il ne peut se sauver lui-même. S'il est le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Il s'est confié en Dieu ; qu'il le délivre maintenant s'il tient à lui; car il a dit : « Je suis le Fils de Dieu » (Matthieu 27:41-43). Ruben a tenté de sauver Joseph tout comme Nicodème et même Pilate ont essayé d'arrêter le processus qui a conduit à la crucifixion de Jésus, mais en vain.

Il est difficile de ne pas voir les souffrances de Joseph illustrer les souffrances de Christ. L'Écriture s'attarde sur la tunique aux multiples couleurs. Elle parlait de l'amour de Jacob pour son fils Joseph, et il lui fut ôté avant qu'il ne soit jeté dans une fosse vide sans eau. Dans la solitude du calvaire, le Sauveur a été dépouillé des seuls biens qu'il avait, principalement la tunique sans couture sur laquelle les soldats jouaient. Il s'écria : « J'ai soif » (Jean 19:23-24, 28). Les frères de Joseph se sont assis pour prendre un repas tout comme les soldats se sont assis pour veiller sur le Seigneur (Matthieu 27:36). Lorsque les Ismaélites passaient sur le chemin de l'Égypte, Juda a suggéré qu'ils vendent Joseph. Il implique d'autres personnes dans les souffrances de Joseph et leur frère est vendu pour vingt sicles d'argent. Judas a trahi le Sauveur pour trente pièces d'argent, et les Romains ont supervisé les souffrances et la crucifixion de Christ. Ruben était le seul frère à avoir pitié, mais il a été bouleversé lorsque Joseph a été emmené comme esclave en Égypte. Les frères ont trompé leur père en lui faisant croire que Joseph avait été tué par un animal sauvage avec les mots : « Nous avons trouvé ceci. Reconnais si c'est la tunique de ton fils ou non ? » (v.32). Ils savaient. Mais dépouiller Joseph de sa tunique de couleur ne l'a jamais dépouillé de qui Il était. Prendre tout du Sauveur a si puissamment révélé la gloire et la puissance de son amour et de sa grâce incomparables. Comme pour toutes les illustrations, il y a des lacunes. Joseph n'est pas allé volontairement en Égypte et ne savait pas ce qui l'attendait. Le Sauveur a compris le prix de notre salut et l'a volontairement supporté. « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, comment étant riche, il s'est fait pauvre à cause de vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Corinthiens 8:9).

Gordon D Kell