Magnifier le Christ

Selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu'avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain
(Philippiens 1:20-21).

Le seul but de Paul, quelles que soient les circonstances, était de manifester Jésus Christ. C’était un idéal sacré qui l’animait tout entier. Dans l’épître aux Galates, l’apôtre écrit également : « Dieu, qui m’a mis à part dès le ventre de ma mère et m’a appelé par sa grâce, de révéler son Fils en moi » (Galates 1:15-16). Bien sûr, l’apôtre était un « vase d'élection » (Actes 9:15-16), mais sa vie est pour nous tous, un exemple de ce qu’il décrit dans Romains 12:1-2 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent. Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite ».

Il est toujours utile de lire la lettre de Paul aux Philippiens en gardant à l’esprit le récit de sa première visite dans la ville, relaté dans Actes 16. Nous y découvrons la diversité des cœurs, une diversité qui se manifeste encore aujourd’hui. Le cœur de Lydie était prêt à s’ouvrir. Le cœur de la jeune fille était asservi. Le cœur du geôlier de Philippes était endurci. Mais chacun de ces cœurs s’est ouvert à l’amour du Christ et a été libéré. Dieu a envoyé Paul, Silas et leurs compagnons dans différents quartiers de Philippes : un lieu de prière paisible au bord du fleuve, la violence de la place publique et les ténèbres de la prison. Ils ont reconnu que Dieu les avait conduits dans ces circonstances et, « par la vie ou par la mort », ils ont « magnifié » le Christ. Magnifier signifie « rendre grand ».

Le cœur de Paul était aussi rempli de prière et de louanges lorsqu’il écrivait sa lettre à l’Église de Philippes comme elle l’avait été dans sa cellule obscure, des années auparavant, avec son ami Silas. Il a écrit cette épître alors qu’il était prisonnier à Rome. Mais loin d’entraver la diffusion de l’Évangile, son emprisonnement est devenu un lieu où l’apôtre a de nouveau magnifié le Christ et assuré la propagation de l’Évangile.

Nous ne sommes peut-être pas en prison, mais nous pouvons nous sentir prisonniers et limités par nos circonstances. Les paroles de Paul éclairent d’un jour nouveau nos situations en nous aidant à les percevoir comme des occasions de magnifier notre Sauveur, de témoigner de sa grandeur. Le Sauveur désire que nous vivions dans la puissance de la liberté que nous avons en lui : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8:36). Nous pouvons prouver que nous sommes « plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8:37).

Paul nous démontre comment y parvenir en vivant dans la pleine conscience de la grâce de Dieu, en sachant que notre destin est entre ses mains et que rien « ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ en Jésus, notre Seigneur » (Romains 8:39), et en répondant à l’invitation du Christ : « Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi » (Matthieu 11:28-30). Nous magnifions le Sauveur en marchant avec le Sauveur.

Gordon D Kell