Demeurer sur l’amour du Sauveur

Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu'aussi je vous ai enseigné : c'est que le Seigneur Jésus, la nuit qu'il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». De même, il prit la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi ». Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:23-26).

La Cène du Seigneur embrasse le passé, le présent et l’avenir. Dans le culte, nous méditons sur le chemin parcouru par le Seigneur, de l’éternité au temps, de la gloire à l’humilité, du centre du ciel au centre du Calvaire. Avec un émerveillement renouvelé, nous contemplons la crèche, voyons l’enfant Jésus au Temple et entendons la voix du Père lorsque son Fils bien-aimé sort des eaux du baptême. Nous suivons le Sauveur et voyons les cœurs brisés guéris, les boiteux marcher, les aveugles voir, les sourds entendre, les perdus être retrouvés, les morts ressusciter et Satan vaincu. Jusqu’à ce que, enfin, nous arrivions au Calvaire. Le cantique de Sir Edward Denny exprime si bien nos pensées…

Au Calvaire, Seigneur, en esprit maintenant,
Nos âmes reconnaissantes retournent,
Pour demeurer sur ton amour en sacrifice,
Et y goûter sa douceur.

Nous nous réjouissons de la merveille de la rédemption accomplie : « Mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu » (Hébreux 10:12). Nos cœurs s’élèvent vers le ciel pour contempler par la foi notre Sauveur, Seigneur, Berger, Sacrificateur et Roi ressuscité et glorifié. Par amour, il a livré son âme à la mort (Ésaïe 53:12). Maintenant, par amour, il nous porte sur ses épaules et sur son cœur (Exode 28:12, 29-30).

Nous nous souvenons et nous t’adorons.
Nous te louons, Seigneur très saint,
Toi, Premier-né d’entre les morts ;
Maintenant triomphant sur toutes les puissances,
Seigneur et Chef de toutes choses ;
Mais à jamais,
Le souvenir de ta souffrance
Élèvera nos chants en louange
Car tu as été immolé pour nous.

Aujourd'hui, partout dans le monde, le peuple de Dieu dira à son Sauveur : « Nous nous égayerons, et nous nous réjouirons en toi ; nous nous souviendrons de tes amours » (Cantique des Cantiques 1:4). Ils se réuniront dans l'abondance comme dans la pauvreté, dans la paix comme dans la persécution, en grand nombre comme en deux ou trois, sachant que le Christ a promis d'être avec eux (Matthieu 18:20). Dans l'extraordinaire simplicité d'un pain et d'une coupe de vin, nous nous souviendrons de l'amour du Christ, plus fort que la mort. Dans l'attente, nous annoncerons la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne. Nous le faisons en sachant que le Seigneur apprécie chaque manifestation d'amour, du plus jeune enfant de Dieu aux disciples âgés qui l'ont suivi toute leur vie. Il est la source de notre amour. Nous aimons parce qu'il nous a aimés le premier (1 Jean 4:19). Son amour nourrit notre adoration. Et en ce début de semaine, qu'il caractérise notre témoignage.

Gordon D Kell