Un jour à venir

Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en son esprit, et se troubla, et dit : « Où l'avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois ». Jésus pleura. Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l'affectionnait ! (Jean 11:33-36).

Le chapitre 11 de l'Évangile selon Jean est un chapitre profond. Nous y découvrons la présence de Jésus au moment de la plus grande douleur, lorsqu'une famille est confrontée à la réalité et à la souffrance de la mort. Deux sœurs perdent un frère bien-aimé. Mais dès le début de cette scène douloureuse, l'amour du Christ transparaît dans les ténèbres du chagrin. La personne vers laquelle Marthe et Marie se sont tournées lorsque Lazare était gravement malade était Jésus. Leur message à lui était simple : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (v.3). Jean nous dit : « Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare » (v.5). Les sœurs ont connu la réalité de l'amour du Christ et nous encouragent à nous tourner vers lui dans nos plus grands besoins.

En tant que chrétiens, nous ne sommes pas exemptés de la maladie, de la mort ni des nombreuses épreuves communes à l'humanité. Dans ces circonstances, nous sommes appelés à témoigner de notre Sauveur. Ces expériences sont le fondement sur lequel nous manifestons notre confiance en l'amour du Sauveur, la sincérité de notre foi en Lui et la victoire de notre espérance en Lui. Jésus aurait pu guérir Lazare avant sa mort ou le ressusciter sans quitter l'endroit où il se trouvait. Mais le Sauveur permet à son ami de mourir pour prouver qu'Il est la résurrection et la vie. Lorsque Jésus était arrivé, Lazare était dans le tombeau depuis quatre jours. Marthe salue le Sauveur, et il la réconforte par ces paroles : « Ton frère ressuscitera ». Elle pensait qu'Il parlait de la « résurrection au dernier jour ». Alors Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu'il soit mort, vivra ; et quiconque vit, et croit en moi ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? »

Lorsque nous rencontrons Marthe pour la première fois, elle est troublée par beaucoup de choses (Luc 10:41). Mais face à l'immense chagrin et à la perte, sa foi en le Sauveur qui l'aimait rayonne : « Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde ». Lorsque Marie apparaît et se jette en pleurant aux pieds de Jésus, il gémit et est bouleversé en s'approchant du tombeau de Lazare et en pleurant. Il connaissait le poids du péché et ses conséquences, et il avait le pouvoir de les vaincre. Ses larmes ne laissent aucun doute à la foule qui l'entoure quant à son amour pour son ami : « Voyez comme il l'affectionnait ! »

Un jour viendra où « le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, et avec une voix d'archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l'air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l'un l'autre par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:16-18). C’est le jour promis où, citoyens du ciel, « nous aussi, nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Philippiens 3:20-21). C’est une espérance « que nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme » (Hébreux 6:19).

Aujourd’hui est le jour où Jésus prouve sa proximité, sa compassion et sa puissance face aux épreuves de la vie et, en fin de compte, à la mort. Aujourd’hui est le jour où nous prouvons que le Christ nous aime, que nous vivons par la foi en lui et que nous sommes purifiés par l’espérance que nous avons en notre Sauveur.

« Nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est ». Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur » (1 Jean 3:2-3).

Gordon D Kell