Le Sceptre d'Or

« Et aussitôt que le roi vit la reine Esther se tenant dans la cour, elle trouva faveur à ses yeux. Et le roi tendit à Esther le sceptre d'or qui était dans sa la main. Et Esther s'approcha et toucha le bout du sceptre » (Esther 5:2).

« Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secourus au moment opportun » (Hébreux 4:16).

La Reine Esther vivait dans un monde à la fois privilégié et périlleux, sous le règne d'un roi qui détenait un pouvoir absolu sur son peuple. Dieu a veillé à ce qu'elle soit au bon endroit lorsque l'existence de son peuple était menacée par l'ambitieux et répugnant Haman. C'est son oncle Mardochée qui a persuadé Esther d'implorer le roi pour le salut de son peuple. Esther n'avait pas été convoquée devant le roi depuis trente jours, et s'y présenter sans y être invitée était une question de vie ou de mort. Malgré le danger qui la menaçait, elle a décidé d'aller voir le roi, déclarant : « et ainsi, j'entrerai vers le roi, ce qui n'est pas selon la loi ; et si je péris, je périrai ! » (Esther 4:16). Lorsque le roi a aperçu la femme qu'il aimait par-dessus tout, il lui a tendu le sceptre d'or et elle s'est approchée. Le chemin était ouvert pour qu'elle puisse intercéder en faveur de son peuple et le délivrer de la main d'Haman.

Cet événement m'a toujours rappelé Hébreux 4:16 : « Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secourus au moment opportun ». Esther se tenait à distance de son mari et du roi, le cœur empli d'incertitude si elle allait vivre ou mourir. Ce qui l'a sauvé, par la grâce de Dieu, c'est l'amour que lui portait le roi.

Nous ne devrions jamais douter de l'amour de Dieu et de notre foi en la justice du Christ. Le Psaume 45 évoque l'exaltation du Christ : « Ton trône, ô Dieu, est pour toujours et à perpétuité ; c'est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne » (v.6). Pour nous, ce sceptre est toujours tendu. Nous sommes toujours accueillis et nos prières sont toujours entendues lorsque nous présentons nos besoins et ceux des autres pour lesquels nous intercédons au Trône de la Grâce. Pierre, qui connaissait la profondeur de la grâce du Christ, nous encourage : « Rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous » (1 Pierre 5.7).

Je me souviens d'un frère qui me racontait sa visite au zoo de Chester, où il a vu un lion imposant dans sa cage. Il expliquait que même en cage, le lion restait une créature redoutable qu'il ne fallait surtout pas approcher. Mais lorsqu’il observait le majestueux animal, des lionceaux apparaissaient et s’approchaient de leur père avec une confiance absolue. Ils se sentaient chez eux en sa présence.

Nous ne devrions jamais hésiter à nous approcher du Trône de la Grâce, ni laisser nos faiblesses, nos sentiments d’indignité ou nos occupations nous empêcher de puiser à ses richesses. Les premières paroles du Sauveur dans l’Évangile de Jean sont : « Que cherchez-vous ? » et « Venez et voyez ». Il tendait le sceptre de sa grâce, qui a transformé la vie d’André et de son ami. S’il est un lieu à visiter chaque matin, c’est bien le Trône de la Grâce.

Gordon D Kell