La grâce que nous connaissons et que nous ne devrions jamais oublier

« Je suis l'Éternel, le Dieu d'Abraham, ton père, et le Dieu d'Isaac ; la terre, sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence ; et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t'étendras à l'occident, et à l'orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que j'aie fait ce que je t'ai dit » (Genèse 28:13-15).

Il est rare de trouver un passage de l'Ancien Testament qui décrit la grâce de Dieu de manière aussi précise que ce court passage de Genèse 28. La personne à qui ces paroles merveilleuses étaient adressées et les circonstances dans lesquelles elles ont été prononcées les rendent encore plus puissantes.

L'histoire de Jacob jusque-là était très malheureuse. Nous le retrouvons seul, ignorant l'avenir qui l'attendait. Il a vécu fait jusqu'à son surnom de « trompeur » et en payait les conséquences, fuyant son frère Ésaü, craignant pour sa vie. En s'endormant, il a rêvé d'une échelle montant jusqu'au ciel, sur laquelle des anges voyageaient et au sommet de laquelle se tenait « l'Éternel ». Je me demande ce que Jacob a ressenti à ce moment-là. Allait-il être emmené sur cette échelle pour se tenir devant un Dieu saint et juste et répondre de toutes ses imperfections ?

Non, Dieu se présente à Jacob non pas comme une personne distante, mais comme le Dieu de ses pères, Abraham et Isaac, qui ont marché avec foi devant lui. Puis Dieu s'adresse directement à Jacob, commençant par ces paroles : « Je te donnerai… ». Jacob s'était accroché à tout depuis sa naissance, poussé par sa propre volonté. Et c'est dans la place la plus basse où ses actions l'avaient conduit que Dieu révèle sa grâce incomparable : « Je te donnerai… Je suis avec toi et je te garderai partout où tu iras… Je te ramènerai dans cette terre-ci. Je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que j'aie fait ce que je t'ai dit ». Dieu savait qui était Jacob et où il se trouvait. C'est à ce moment de sa vie qu'il révèle qui il est et la plénitude de sa grâce.

À la fin de sa vie, Jacob s'est adressé avec une grande humilité à Pharaon : « Les jours des années de mon séjournement sont de cent trente ans ; les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais ». Puis il bénit le Pharaon. Peu après, il bénit les fils de Joseph : « Que le Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu'à ce jour, l'Ange qui m'a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes hommes ! » (Genèse 47:9, 48:15-16).

Jacob nous apprend à comprendre la profondeur de la grâce de Dieu ; une grâce qui s’est manifestée lorsque Jésus est descendu du ciel pour nous racheter, nous guider tout au long de notre vie et nous faire entrer dans notre demeure céleste.

Il est bon de s’arrêter en présence de Dieu, de méditer sur la grâce que nous avons appris à connaître et que nous ne devrions jamais oublier ; une grâce qui nous pousse à lui rendre hommage (Hébreux 11:21).

« Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Corinthiens 8:9).

Gordon D Kell