Une Foi Tranquille

Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui avait beaucoup souffert d'un grand nombre de médecins, et avait dépensé tout son bien, et n'en avait tiré aucun profit, mais plutôt allait empirant, ayant ouï parler de Jésus, vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement ; car elle disait : « Si je touche, ne fût-ce que ses vêtements, je serai guérie » (Marc 5:25-28).

De la fin du chapitre 4 jusqu'à tout le chapitre 5 de son Évangile, Marc relate une série de quatre événements remarquables qui démontrent la puissance du Christ sur le désastre, le diable, la maladie et la mort. Dans chaque cas, les disciples, Légion, Jaïrus et une femme anonyme sont venus à Jésus et ont connu son salut.

Dans le cas de la tempête, les disciples ont réveillé Jésus avec ces paroles : « Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? » (Marc 4:38). Ne pensons jamais que Jésus ne se soucie pas de nous. Pierre était sur ce bateau et faisait probablement partie du groupe qui a réveillé Jésus. Il a écrit plus tard : « Rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous » (1 Pierre 5:7).

Légion, possédée par des démons, a couru vers Jésus avec fracas et frénésie, qui l'a libéré du pouvoir de Satan. Ses voisins l'ont trouvé en présence de Jésus, « assis, vêtu, et dans son bon sens » (Marc 5:15).

Sur le chemin du retour, Jésus a rencontré Jaïrus, l’un des chefs de la synagogue, qui s'est jeté publiquement à ses pieds pour demander au Sauveur de guérir sa fille mourante : « Je te prie de venir et de lui imposer les mains, afin qu’elle soit sauvée, et qu’elle vive » (Marc 5:23).

Mais cette femme seule et malade était différente. Elle est venue discrètement et secrètement vers le Sauveur. Comme Jaïrus, elle croyait que Jésus pouvait guérir. Elle croyait qu’il se souciait d’elle. Elle croyait qu'il pouvait apporter la paix à son cœur. Elle souffrait de sa maladie depuis douze ans et cherchait un remède que personne ne pouvait lui apporter. Toutes ses économies avaient disparu et sa santé continuait de se détériorer. Elle était épuisée par de longues années de souffrance et submergée par un sentiment de désespoir jusqu'au jour où « elle ouï parler de Jésus ». Il est si important que les gens entendent parler de Jésus !

Nombreux sont ceux qui, parmi la foule curieuse qui suivait le Christ jusqu'à la maison de Jaïrus, ont dû s'approcher de lui sans jamais réaliser à quel point ils étaient proches de Dieu.

Jean raconte comment lui et ses condisciples avaient entendu, vu de leurs yeux, contemplé et touché le Seigneur dans la vie, la mort et la résurrection (1 Jean 1:1). Certains académiciens ont étudié les Écritures toute leurs vies, sans jamais découvrir le Sauveur. Tant de personnes ont été en présence de Dieu sans jamais se tourner vers le Seigneur avec foi. Ce sont le besoin des disciples, le tourment de Légion, la tristesse de Jaïrus et la douleur de la femme qui les ont conduits au Sauveur.

Le Sauveur entend non seulement nos cris de détresse, mais il est sensible au moindre contact qui exprime notre besoin. Non seulement il nous conduit au salut, en tant que Souverain sacrificateur, mais il nous répond avec la même grâce immuable dans toutes les épreuves que nous traversons. Nous prouvons aujourd'hui le message que Ésaïe a proclamé à un peuple qui ne l'a pas écouté :

« C'est en revenant et en vous tenant en repos que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force » (Ésaïe 30:15).

Une foi tranquille n'est pas une foi faible.

Gordon D Kell