La Glorieuse humilité et le Caractère fructueux de l'amour

Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait (Jean 1:1-3).

En vérité, en vérité, je vous dis : A moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jean 12:24).

Je voyage souvent dans le comté du Lincolnshire, où je vis. C'est particulièrement agréable de le faire au moment des moissons, lorsque plus de 50 % des terres sont pleines par sa principale culture, le blé. Il produit suffisamment de blé pour fabriquer deux milliards de pains par an. Il regorge de fruits, tous issus de minuscules grains de blé. J'imagine le jour où Jésus a conduit ses disciples à travers un champ de blé un jour de sabbat, lors de son voyage vers Jérusalem. Ayant eu faim, les disciples ont arraché les épis de blé, les ont écrasés dans leurs mains et ont mangé les petits grains. L'incident est rapporté par Matthieu, Marc et Luc (voir Matthieu 12:1-8). Jean ne mentionne pas l'événement, mais il rapporte les paroles de Jésus : « En vérité, en vérité, je vous dis : A moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24).

L'Évangile de Jean, qui commence par la description la plus puissante et la plus belle de la divinité glorieuse du Christ, est aussi l'Évangile qui proclame, de la bouche du Sauveur, la gloire de son œuvre rédemptrice dans un minuscule grain de blé.

Dieu intègre dans les Écritures des illustrations qui présentent la merveille de la Personne et de l'œuvre du Christ. Dans l'Ancien Testament, Abraham a sacrifié un bélier à la place d'Isaac, son fils ; des familles ont sacrifié les agneaux pascaux pendant des générations. Samuel a sacrifié un agneau de lait pour une nation. Ces événements annonçaient le moment où Jean-Baptiste annoncerait Jésus comme l'Agneau de Dieu, comme le rapporte le premier chapitre de l'Évangile de Jean.

Ensuite l'apôtre Jean nous oriente vers Jésus, se présentant comme le Pain de Vie, (Jean 6:35), la Lumière du monde (Jean 8:12), la Porte (Jean 10:7), le Bon Berger (Jean 10:11), la Résurrection et la Vie (Jean 11:25), le Chemin, et la Vérité, et la Vie (Jean 14:6) et comme le vrai Cep (Jean 15:1). Chacune de ces belles et puissantes illustrations nous permet de comprendre la majesté de la Personne de Jésus Christ et incite nos cœurs à l'adoration.

Mais dans Jean 12, Jésus utilise un grain de blé pour décrire son œuvre de rédemption. De toutes les illustrations données, aucune n'est aussi petite, aussi simple ou aussi isolée, une fois semée, que le grain de blé. Et aucune n'est aussi éclatante dans son caractère fructueux. Lorsqu'il parlait, le Seigneur de la vie qui allait mourir au Calvaire ressentait dans son âme le poids et l'isolement du Calvaire, l'œuvre qu'il entreprenait en toute dévotion à son Père : « Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c'est pour cela que je suis venu à cette heure. Père, glorifie ton nom » (v.27-28). Le Père répond du ciel et parle de sa gloire dans la personne de son Fils Éternel tout au long de sa vie incomparable et, finalement, dans sa mort et sa résurrection : « Je l'ai glorifié et je le glorifierai de nouveau ».

Aujourd'hui, en nous souvenant du Seigneur Jésus et des profondeurs où son amour l'a porté, nous glorifions notre Sauveur, nous réjouissant de sa victoire là où il avait été rejeté. Nous sommes la preuve du caractère fructueux de sa glorieuse œuvre de rédemption.

Gordon D Kell