Le Renouveau

« Ne veux-tu pas nous faire vivre de nouveau, afin que ton peuple se réjouisse en toi ? » (Psaume 85:6).

« Alors se levèrent les chefs des pères de Juda et de Benjamin, et les sacrificateurs et les Lévites, tous ceux dont Dieu avait réveillé l'esprit, afin de monter pour bâtir la maison de l'Éternel qui est à Jérusalem » (Esdras 1:3,5).

Revivre quelque chose signifie « ramener quelque chose à la vie ou à la conscience ». Quelque chose a mal tourné, et là où il y avait de la vie, il y a du vide ; là où il y avait de l'enthousiasme, il y a de la léthargie. Nous pouvons nous désintéresser de diverses choses, comme l'école, le travail, les relations, et même de la vie elle-même. Nous nous désintéressons également des choses spirituelles. Les raisons d'une telle apathie sont souvent complexes. Ça peut être provoqué soudainement par un événement ou une expérience. Ça peut aussi survenir progressivement, par de petits pas dans la mauvaise direction, qui nous éloignent du Seigneur. Pire encore, ça se propage au sein de la communauté du peuple de Dieu. L'Ancien Testament fournit de nombreux exemples de « rechutes », où même les personnes les plus pieuses ont trébuché à cause de la peur, de la tentation, de l'influence des autres, du matérialisme et de l'autosatisfaction. Mais Dieu n'a jamais abandonné son peuple et, dans les moments de grande détresse, a œuvré dans les cœurs des individus, dans les circonstances les plus pénibles, pour les revivifier et répandre de grandes bénédictions.

Le Nouveau Testament mentionne très peu le réveil. Il est empreint de la vie et du ministère du Christ, de la formation de son Église, et des bénédictions et responsabilités de la vie chrétienne. Dieu ne veut pas que nous rechutions. Pourtant, cela arrive. Pierre en a fait l'expérience lorsqu'il a renié son Seigneur. L'Église de Galatie en a fait l'expérience, et Paul demande aux chrétiens de cette église : « Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n'obéissiez pas à la vérité ? » (Galates 5:7). L’Église d’Éphèse est la première des sept églises dont il est question dans Apocalypse 2 et 3. Elle était si bénie, mais le Sauveur a dû leur dire qu’ils avaient « abandonné leur premier amour ». Il les rappelle : « Souviens-toi donc d’où tu es déchu, et repens-toi, et fais les premières œuvres » (Apocalypse 2:4-5).

L’histoire du christianisme est un patchwork d’échecs et de renouveaux. Le témoignage le plus éclatant du Christ se manifeste souvent dans des régions de grande pauvreté et d’intenses persécutions. La société occidentale peut nous accabler des « soucis et des richesses de ce monde » et étouffer la croissance et la bénédiction spirituelles.

Le renouveau commence lorsque Dieu œuvre souverainement dans nos cœurs, dans nos foyers et dans notre communauté. Il nous conduit en présence de Dieu, reconnaissant notre faiblesse. Notre fragilité n’est jamais un obstacle à la puissance de Dieu. Il peut raviver la petitesse de notre foi en une flamme de confiance totale. Il choisit les jours les plus sombres pour briller de bénédiction et prouver à son peuple la grandeur de son salut en Christ.

« Fais-nous revivre, et nous invoquerons ton nom. Éternel, Dieu des armées ! Ramène-nous ; fais luire ta face,et nous serons sauvés ! » (Psaume 80:18-19).

Gordon D Kell