Je rends grâces à mon Dieu

« Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j'ai de vous » (Philippiens 1:3).

Je dois admettre que, lorsque j'étais jeune chrétien, je n'appréciais pas pleinement l'accompagnement spirituel que j'ai reçu, tant avant de me confier au Christ qu'après avoir appris à le suivre. Aujourd'hui, soixante ans plus tard, je repense souvent avec gratitude à la bonté dont j'ai bénéficié et aux sages conseils que j'ai reçus. L'apôtre Paul commence sa joie à se souvenir des chrétiens de Philippes par ces mots : « Je rends grâces à mon Dieu ». En écrivant, le cœur de l'apôtre était rempli de gratitude, quand les souvenirs de la communion qu'il avait avec les croyants de Philippes envahissaient son esprit.

Paul exprimait ce qu'il écrira plus tard à l'Église de Colosses : « Et que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants » (Colossiens 3:15). Comme avec les Philippiens, Paul a écrit aux Colossiens depuis sa prison. Pourtant, ses écrits démontrent que la paix de Dieu régnait dans son cœur. Il souhaitait que cette paix soit partagée et exprimée par tous les membres du corps du Christ, et qu'elle nous donne des cœurs reconnaissants. Puis il ajoute :

« Que la parole du Christ habite en vous richement, en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l'un l'autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans un esprit grâce » (v.16).

La paix de Dieu est également exprimée par ces paroles : « Que la parole du Christ habite en vous richement ». Nous devons éprouver davantage la joie de laisser la parole de Dieu se déverser en nous, en silence, dans nos esprits et nos cœurs, et y demeurer constamment, en nous présentant le Sauveur. Cela nous conduit à l'adoration et à une compréhension plus profonde de la grâce de Dieu. Cela nous permet également d'agir pour Christ avec un esprit de gratitude et de louange :

« Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père » (v.17).

Ce cercle vertueux de reconnaissances est un élément essentiel de notre témoignage. Paul écrit, vers la fin de sa vie, à propos des « temps fâcheux » :

« Or sache ceci que, dans les derniers jours, il surviendra des temps fâcheux ; car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, sans affection naturelle, implacables… » (lire 2 Timothée 3:1-5).

L'ingratitude conduit à un comportement « sans piété, sans affection naturelle et implacable ». C'est dans un tel monde que les chrétiens doivent témoigner. Habakuk nous apprend à chanter, même dans les jours les plus sombres : « Moi, je me réjouirai en l'Éternel, je me m'égayerai dans le Dieu de mon salut » (v.18). (lire Habakuk 3:17-19).

Gordon D Kell