La Joie de connaître Christ

« Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j'ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, n'ayant pas ma justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d'entre les morts » (Philippiens 3:7-11).

Paul commence une nouvelle section de cette lettre par un encouragement bref et simple : « Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur ». Le cœur de l'apôtre débordait de joie qu'il avait en Christ. Christ en était la source, et il en faisait l'expérience lorsqu'il réfléchissait à la façon dont son emprisonnement avait contribué à « l'avancement de l'Évangile » (Philippiens 1:12), et lorsqu'il considérait le « sacrifice et le service » des Philippiens (Philippiens 2:17). Mais se réjouir dans le Seigneur transporte aussi nos âmes au-delà des joies et des peines présentes, vers l'avenir. La joie de Paul en Christ reposait sur l'assurance qu'il décrit dans Romains 8 : « Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur » (v.38-39).

Se réjouir dans le Seigneur a conduit Paul à se soucier du bien-être des Philippiens, les mettant en garde, une fois de plus, contre les attaques contre leur foi joyeuse. De faux docteurs cherchaient à saper leur foi pure en Christ. Paul expose leur caractère, leurs œuvres et leurs conséquences de la manière la plus cinglante : « Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ». Il explique que, par la grâce gratuite et incomparable de Dieu en Christ, nous sommes devenus de véritables adorateurs de Dieu en esprit et en vérité. Nous nous réjouissons et exprimons la vie nouvelle que nous avons en Christ, et nous surmontons notre vieille nature (la chair) par la puissance du Saint Esprit en nous. Il décrit ensuite, à travers sa propre histoire, cette puissante délivrance (v.4-9).

Tout ce que Paul avait estimé, dont il était fier et en quoi il avait confiance s’est effondré le jour où le Sauveur ressuscité est entré dans sa vie, le sortant des ténèbres de sa propre justice pour être placé en Christ, « n'ayant pas ma justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ». Cela a ancré dans son cœur le dessein spirituel de toute une vie : « pour le connaître (lui, Christ), et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort » (v.10). Paul décrit ce qui devrait être le centre et la force de la vie de tout chrétien. C'est la première leçon que Jésus a enseignée à ses deux disciples tristes sur la route d'Emmaüs : « Il leur expliquait dans toutes les Écritures, les choses qui le regardent ». Cela a enflammé leurs cœurs et orienté leurs actions. Paul a vécu dans la lumière de son Sauveur ressuscité et glorifié au ciel. Cela l'a transformé en l'évangéliste le plus puissant, le berger le plus attentionné et le serviteur de Dieu le plus dévoué. Il nous enseigne à vivre, en citoyens du ciel, pour le Christ sur terre (v.20). Il nous invite à « suivre mon exemple » et à marcher dignement de notre Sauveur, tout en attendant avec impatience son retour et l'accomplissement de notre salut, lorsque nous serons transformés complètement et éternellement à son image :

« Le Seigneur Jésus Christ, comme Sauveur, transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l'opération de ce pouvoir qu'il a de s'assujettir même toutes choses » (Philippiens 3:20-21).

« Réjouissez-vous dans le Seigneur ! »

Gordon D Kell