La joie de vivre en Christ

« Car pour moi, vivre c'est Christ ; et mourir, un gain » (Philippiens 1:21).

La chaleur de l'affection qui existait entre l'apôtre et la première Église qu'il avait l'habitude d'établir en Europe transparaît tout au long des pages de sa lettre à l'Église de Philippes. Il est intéressant de noter qu'il commence non pas par confirmer son apostolat, mais en tant que esclave, « Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ ». Il parle d'abord de « tous les saints dans le Christ Jésus qui sont à Philippes » avant d'inclure « les surveillants et les serviteurs », soulignant l'humilité du Christ qu'il allait évoquer dans le chapitre suivant.

Ensuite, dans une cascade de joie, il écrit de sa gratitude, ses souvenirs heureux, ses prières joyeuses et son appréciation de leur communion. L'Église de Philippes a commencé en partie grâce à l'emprisonnement de Paul et de Silas. Sa lettre était écrite une dizaine d'années après sa première visite, alors qu'il était emprisonné à Rome. Durant cette période, leur communion avec lui dans son ministère évangélique n'avait pas diminué, mais s'était poursuivie « depuis le premier jour jusqu'à maintenant » (v.5). Il avait une profonde confiance que « celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, l'achèvera jusqu'au jour de Jésus Christ » (v.6). Il attendait avec impatience le jour de Jésus Christ, où les rachetés seraient rassemblés et entreraient dans la demeure céleste du Père, dans la plénitude de notre salut glorieux (Philippiens 3:20-21;1 Thessaloniciens 4:15-16; 1 Corinthiens 15:50-55). dans l'entre temps, il les portait dans son cœur : « Je vous porte dans mon cœur », comme ceux qui avaient démontré, par leur soutien constant et prolongé, qu'il était dans leurs cœurs.

Le passage témoigne de la vie en Christ que partageaient Paul, Timothée et les chrétiens de Philippes. Paul souhaitait que leur amour, témoignage de leur vie en Christ, se poursuive et s'approfondisse : « Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence ». Il les encourageait également à produire « le fruit de la justice, qui est par Jésus Christ, à la gloire et à la louange de Dieu », conformément au désir du Sauveur exprimé en Jean 15:8 : « en ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples ».

Paul les encourage en expliquant que, comme à Philippes, son emprisonnement avait, par la volonté de Dieu, contribué à « l'avancement de l'Évangile » au cœur de l'Empire romain (v.12-18). Cela pourrait lui permettre d'être libéré et de revoir ses chers amis de Philippes. Mais par-dessus tout, il souhaitait que Christ soit magnifié dans son corps « soit par la vie, soit par la mort » et déclarait : « Car pour moi, vivre c'est Christ, et mourir, un gain ». Il considère la mort comme la porte par laquelle nous accédons à la gloire de la présence du Christ.

Paul a été choisi comme exemple de la joie et de la puissance de la vie en Christ, ainsi que de l'assurance que nous avons d'accéder pleinement à toutes les bénédictions éternelles de cette vie. C'est une vie que nous possédons maintenant. Et en continuant à vivre dans la chair, nous avons l'occasion de porter le fruit de l'Esprit et de glorifier Dieu. Paul démontre également que les contraintes auxquelles nous sommes confrontés, au lieu de restreindre notre caractère fructueux, peuvent, par la grâce de Dieu et notre foi, nous permettre de « porter beaucoup de fruit ».

Gordon D Kell