Toi, Suis-moi

Jésus lui dit : « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi » (Jean 21:22).

Les paroles du Seigneur à Pierre, « Toi, suis-moi », résument si succinctement la vie du disciple chrétien. Le troupeau de Dieu décrit ceux qui appartiennent au Sauveur et dont le soin est la préoccupation constante de Christ. Les paroles du Seigneur « Toi, suis-moi » souligne notre responsabilité envers le Sauveur. Le Seigneur a compris le caractère fort de Pierre : « En vérité, je te dis, quand tu étais jeune, tu te ceignais et tu allais où tu voulais » (v. 18). Mais l'histoire de Pierre démontre si clairement la puissance transformatrice de la grâce de Dieu. Comme Jacob dans l'Ancien Testament, la vie de Pierre est une peinture murale. En lui, nous voyons ce que nous sommes naturellement, et en même temps, nous découvrons la richesse de la miséricorde, la grandeur de l'amour et l'extrême richesse de la grâce par le Christ Jésus (Ephésiens 2:4-7). Dieu utilise la vie de Pierre pour nous assurer de son amour divin.

Le Seigneur connaissait le début et la fin de la vie de Pierre et lui a révélé que sa vie se terminerait par le martyre dans la vieillesse. « Mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra et te conduira où tu ne souhaite pas. Or il dit cela, pour indiquer de quelle quelle mort il glorifierait Dieu » (vv. 18-19). C'est réconfortant de savoir que notre temps est entre ses mains et que Dieu accomplira ses desseins dans nos vies. Le Seigneur dit deux autres mots à Pierre : « Suis-moi ». Ces mots devaient définir son serviteur tout au long de sa longue vie. Jésus a d'abord appelé Pierre dans Matthieu 4:19 avec les deux mêmes mots, et Pierre a fait l'expérience de la merveille de vivre en présence de son Sauveur. Mais lorsque Jésus a été arrêté et emmené dans la maison du souverain sacrificateur, nous lisons : « Pierre le suivait à distance », il s'est retrouvé en compagnie de ceux qui ont rejeté le Christ, et il a renié son Seigneur. Mais sur les rives de Galilée, le Sauveur restaure Pierre. Jésus avait déjà appelé Pierre à être pêcheur d'hommes, et il l'a chargé de paître le troupeau de Dieu. Le pouvoir d'accomplir ces deux immenses responsabilités est décrit dans les deux mots que Jésus place à nouveau dans le cœur de Pierre, « Suis-moi ». Et le Seigneur met ces deux mots vitaux dans le cœur de chacun de nous.

Pierre n'a pas pu s'empêcher de demander à Jésus ce qui arriverait à son ami Jean. Et le Seigneur dit à Pierre de s'occuper de ses affaires et recentre sa responsabilité avec les mots « Toi, suis-moi ». Nous avons tous des parcours de vie différents. Bien sûr, je dois toujours me soucier du bien-être de mes frères et sœurs en Christ. Mais je ne dois jamais être curieux ou m'immiscer dans des choses qui ne me concernent pas. Le Seigneur est franc dans ses dernières paroles à Pierre : « Toi, suis-moi ». Nous apprenons au début de l'évangile de Jean à travers l'expérience d'André, le frère de Pierre, que « suivre » Jésus est lié à « demeurer » avec Jésus (Jean 1:35-39). La vie de disciple (suivre) est fondamental pour accomplir les services vitaux de l'évangélisation (pêcher) et de la pastorale (nourrir).

Il ne fait aucun doute que le Sauveur est proche de moi. Ma responsabilité est de m'assurer que je suis proche de Lui et que je demeure en la Personne sans laquelle je ne peux rien faire : « Celui qui demeure en Moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruit ; car séparés de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5). Pierre a expérimenté la réalité de suivre de près et de demeurer dans le Sauveur dans son rôle dans l'explosion de l'Évangile dans le livre des Actes, lorsqu'il démontrait son souci du troupeau de Dieu dans ses lettres, et lorsqu'il mourut en martyr. Et il nous rappelle à jamais les paroles du Sauveur : « Toi, suis-moi ».

Gordon D Kell