Jean Baptiste : La voix

Le lendemain, il (Jean) voit Jésus venant à lui, et il dit : « Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1:29). Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; et regardant Jésus qui marchait, il dit : « Voilà l'Agneau de Dieu ! » (Jean 1:35).

Comme nous l'avons vu, Malachie a promis : « Le soleil de justice se lèvera, avec la guérison dans ses ailes » (Malachie 4:2). Malachie a ensuite promis : « Voici, je vous envoie Élie, le prophète » (Malachie 4:5). Lorsque Gabriel décrit le fils que Zacharie aurait, il dit : « Car il sera grand devant le Seigneur… Il sera rempli de l'Esprit Saint… Il ira devant lui dans l'esprit et la puissance d'Élie, “pour retourner les cœurs des pères vers les enfants”, et les désobéissants à la pensée des justes, pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1:15-17). Dans Matthieu, Jésus confirme que Malachie prédisait la venue de Jean Baptiste : « Mais je vous dis qu'Élie est déjà venu, et ils ne l'ont pas reconnu ; mais ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu ; ainsi aussi le Fils de l'homme va souffrir de leur part. Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean Baptiste » (Matthieu 17:12-13).

Lorsque Marie a rendu visite à Élisabeth, Élisabeth lui dit : « Dès que la voix de ta salutation est parvenue à mes oreilles, le petit enfant a tressailli de joie dans mon ventre » (Luc 1:44). C'était le premier signe de l'énergie sainte qui imprégnait la vie de Jean. Luc ajoute : « Et l'enfant croissait et se fortifiait en esprit ; et il fut dans les déserts jusqu'au jour de sa manifestation à Israël » (Luc 1:80). Au début de son ministère, Jean se décrit comme « la voix de celui qui crie dans le désert » (Jean 1:23), et quelle voix !

C'était la voix qui préparait une nation à la venue du Christ. La voix qui identifiait le Sauveur : « Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ». La voix qui nous assure de la divinité de Jésus : « C'est de celui-ci que moi, je disais : “Après moi vient un homme qui prend place avant avant moi” » (Jean 1:29-30). Et c'est cette voix qui a centré les cœurs sur le Sauveur : « et regardant Jésus qui marchait, il dit : « Voilà l'Agneau de Dieu. Et les deux disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus » (v.36-37). C'est aussi cette voix qui exaltait le Seigneur et donnait le ton d'une vie centrée sur Christ : « C'est pourquoi ma joie est accomplie. Il faut que lui croisse, et que moi je diminue » (Jean 3:29-30).

Jean Baptiste a vécu une vie désintéressée, consacrée à présenter le Christ, le Fils de Dieu, le Sauveur du monde. Dans l'obscurité d'une cellule de prison, il était affligé par l'incertitude. Comment a-t-il surmonté cette épreuve ? Il a tendu la main au Sauveur. On ressent la compassion de Jésus lorsqu'il renvoie les disciples de Jean vers lui avec ce message : « Allez, et rapporter à Jean les choses que vous avez vues et entendues : que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont rendus nets, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, et que l'évangile est annoncé aux pauvres. Bienheureux est quiconque n'aura pas été scandalisé en moi » (Luc 7:22-23). Il est touchant que Jean, dont la voix parlait si puissamment du Sauveur, ait eu, au moment de son besoin, l'assurance que la voix du Sauveur parlait à son propre cœur.

Nous avons une voix qui devrait également témoigner du Sauveur comme Fils de Dieu et Agneau de Dieu. La puissance de notre voix vient du fait que nous regardons vers le Sauveur, que nous le suivons et que nous demeurons en lui, et que nous entendons sa voix dans notre cœur, nous soutenant en toutes circonstances sur le chemin de la foi.

Gordon D Kell