Anne : Une Lumière éblouissante

« Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser, elle était fort avancée en âge, ayant vécu avec un mari sept ans depuis sa virginité, et veuve d'environ quatre-vingt-quatre ans, qui ne quittait pas le temple, servant Dieu en jeunes et en prières, nuit et jour ; celle-ci, survenant en ce moment, louait le Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance » (Luc 2:36-38).

Je suis né dans une famille où mes parents vivaient avec ma grand-mère et mon arrière-grand-mère. J'ai cinq sœurs, une fille et trois petites-filles, et je suis devenu grand-père du vivant de ma propre grand-mère. J'ai grandi en étant témoin de la vie pleine d'abnégation de femmes qui géraient des familles nombreuses, avec des ressources limitées, dans l'ombre et la prétention. Ma mère et ma grand-mère n'allaient jamais régulièrement à l'église, mais Dieu les a toutes deux utilisées pour me guider vers le Christ. Ma mère m'a inscrit à l'école du dimanche dès l'âge de trois ans. Lorsque mon école du dimanche habituelle était fermée pendant l'été, ma mère en a trouvé une autre. Je me souviens très bien d'être entré dans le local et d'avoir rencontré les chrétiens qui me conduiraient au Sauveur. Je me souviens aussi du jour où ma grand-mère m'a permis de prendre un livre qu'elle avait reçu, grâce auquel je me suis converti. C'est au cours de ce cheminement de foi et tout au long de ma vie en Christ que j'ai bénéficié de l'influence, de la prière et de l'accompagnement spirituel de femmes pieuses. Anne brille comme une femme de Dieu.

Anne est d'abord décrite par Luc comme une prophétesse, une femme qui parlait au nom de Dieu. C'était une fille et membre de la tribu d'Aser. Elle était d'un âge fort avancé et avait été mariée, mais pendant la majeure partie de sa vie, elle avait vécu comme veuve au temple, entièrement dévouée au service de Dieu par le jeûne, la prière et le témoignage. À première vue, sa vie semblait solitaire et limitée. Léa, son aïeule, épouse mal-aimée de Jacob, a traversé une grande tristesse. Mais lorsqu'elle a donné naissance au huitième fils de Jacob, elle dit : « Pour mon bonheur », et elle l'appela Aser, ce qui signifie « Bienheureuse ». S'il y a quelqu'un qui a exprimé le bonheur d'une vie consacrée à Dieu, c'est bien Anne. Lorsqu'elle parle, c'est pour remercier Dieu avec joie et pour parler avec joie du Rédempteur.

Anne et Siméon étaient tous deux des exemples de ceux que Malachie décrit comme « ceux qui craignaient l'Éternel, ont parlé l'un à l'autre… et qui pensent à son nom ». Malachie accusait son peuple de voler Dieu, mais, au contraire, Anne et Siméon sont des exemples de ceux qui se sont entièrement sacrifiés au service de Dieu. Il ne s'agissait pas de lumières atténuées, mais d'étoiles brillantes dans un monde obscur, qui ont également bénéficié de la promesse de Malachie : Dieu ouvrirait « les écluses des cieux » et déverserait « sur vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus assez de place pour la recevoir » (Malachie 3:10). Ils annonçaient également l'arrivée du « Soleil de justice… avec la guérison dans ses ailes » (Malachie 4:2).

Ces personnes joyeuses et pieuses, au terme de leur vie fidèle et fructueuse, nous illustrent la réalité de l'enseignement de Paul : présenter notre corps « en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent » (Romains 12:1) et « Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d'une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (Philippiens 2:14-16).

Gordon D Kell