Le grand silence

Alors ceux qui craignent l'Éternel ont parlé l'un à l'autre,
Et l'Éternel a été attentif et a entendu,
Et un livre de souvenir a été écrit devant lui
Pour ceux qui craignent l'Éternel,
Et pour ceux qui pensent à son nom.
« Et ils seront à moi », mon trésor particulier,
dit l'Éternel des armées, « au jour que je ferai mes joyaux »
(Malachie 3:16-17).

Il y a un grand silence entre l'Ancien et le Nouveau Testament. Cette période est parfois appelée « Les quatre cents années de silence ». Malachie est le dernier prophète qui marque la fin de l'Ancien Testament. Il a beaucoup de choses stimulantes à dire à la nation restaurée, mais comme son livre est la fin, il décrit magnifiquement au sujet reste du peuple de Dieu « qui craint l'Éternel » et « qui a parlé l'un à l'autre ». Ainsi a commencé un groupe de croyants qui ont vécu fidèlement pour Dieu dans l'obscurité et qui ont bénéficié d'une communion fraternelle, aspirant à l'accomplissement de la promesse divine d'envoyer le Messie, le Christ lui-même. « Et pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de justice ; et la guérison sera dans ses ailes » (Malachie 4:2). La fin de cette longue période était marquée par l'apparition d'Élie : « Voici, je vous envoie Élie, le prophète » (Malachie 4:5). Il s'agit d'une référence à Jean Baptiste (Marc 9:11-13), qui annoncerait la venue de Jésus Christ et le présenterait à la nation comme « l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1:29).

Élie pensait autrefois qu'il était le seul qui était resté et qui était fidèle à Dieu (1 Rois 19:10). Mais Dieu lui dit : « Je me suis réservé en Israël sept mille hommes, tous les genoux qui n'ont pas fléchi devant Baal, et toutes les bouches qui ne l'ont pas baisé ». Malachie n'a pas commis cette erreur, mais il rapporte : « Et l'Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom ». Nous ne connaissons pas tous les noms inscrits dans ce livre de souvenir, mais Dieu connaît. Je pense que ce livre aurait été un livre où seraient inscrits, au fil des siècles, plusieurs noms d'hommes et de femmes de Dieu restés fidèles, marchant humblement devant leur Dieu, avec espérance dans leurs cœurs. Ces personnes étaient précieuses aux yeux de Dieu : « Et ils seront à moi », mon trésor particulier, dit l'Éternel des armées, « au jour que je ferai mes joyaux ».

Quand je lis ce verset, je pense toujours aux douze joyaux montés sur le pectoral porté sur le cœur d'Aaron, le premier Souverain sacrificateur, en présence de Dieu (Exode 28:29-30).

Cela me rappelle le Sauveur, notre Grand Souverain Sacrificateur, qui nous porte éternellement dans son cœur.

Lorsque nous ouvrons le Nouveau Testament et que les longues années de silence touchent à leur fin, nous entrevoyons le caractère et la vie d'un petit nombre de personnes qui faisaient partie de ce reste fidèle, lorsque leur espérance en Dieu s'est réalisée et qu'Emmanuel est apparu. C'est comme si Dieu nous révélait certains noms dans son livre de souvenir pour nous enseigner sa fidélité et la réponse de la fidélité dans les cœurs et les vies de ceux qui se sont confiés en lui. Comme nous le verrons, ils encouragent notre fidélité et nous font comprendre combien nous sommes précieux à ses yeux.

Gordon D Kell