L'impact de ce qui n'est pas vu

Ce que l'œil n'a pas vu, et que l'oreille n'a pas entendu,
Et qui n'est pas monté au cœur de l'homme,
Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment.
(1 Corinthiens 2:9)

J'ai récemment passé quelques jours dans le Lake District, un endroit que je ne me lasse jamais de visiter. Ce n'était pas toujours le cas. À 10 ans, je suis allé dans un camp de vacances pour garçons au bord du Lac Ullswater. Je n'avais jamais voyagé aussi loin de ma vie et j'ai eu la nostalgie une bonne partie de la semaine ; ce n'était donc pas le moment le plus heureux de ma vie. L'un de mes souvenirs les plus marquants est une longue randonnée en haut d'une colline. En chemin vers le sommet, nous nous sommes arrêtés près d'un ruisseau pour prendre notre pique-nique. Étant jeunes, nous jouions, et un ami a pris mon pique-nique. Dans la lutte qui a suivi, ma nourriture a fini dans l'eau. J'ai apporté le sac de sandwichs détrempé à l'un des responsables pour lui demander un autre déjeuner de remplacement, ce qui s'est avéré être une demande vaine. Mais pour m'encourager, on m'a dit, que lorsque le responsable ouvrait ses sandwichs secs, que mes sandwichs humides conservaient leurs valeurs nutritionnelles et ne me feraient aucun mal. Aujourd'hui, j'aurais demandé si je pouvais les échanger contre les sandwichs du responsable pour qu'il puisse profiter de cette expérience inédite à ma place. Mais à dix ans, je me souciais davantage de survivre à la famine. Pour faire court, j'ai passé une semaine dans l'un des plus beaux endroits du monde, sans pourtant en apprécier la splendeur.

La semaine dernière, je me suis promené sur les rives d'Ullswater, par une journée ensoleillée, et sa beauté m'a coupé le souffle comme elle l'avait fait tant de fois auparavant, et 1 Corinthiens 2:9 m'est immédiatement venu à l'esprit : « Ce que l'œil n'a pas vu, et que l'oreille n'a pas entendu, Et qui n'est pas monté au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment ». La gloire de la création révèle le Créateur, mais sa beauté ne peut exprimer les gloires encore à venir. Nous voyons actuellement les choses dans les limites d'un univers matériel et les confins du temps. Le ministère du Sauveur a donné à ses disciples un aperçu de l'éternité, décrivant simplement notre place en elle comme « la maison de mon Père ».

Paul écrit du jour où « ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et ce corps mortel revête l'immortalité » (1 Corinthiens 15:53) et où nous serons transformés en toute la plénitude de notre salut et serons pour toujours avec le Seigneur (1 Thessaloniciens 4:17). Dans 2 Corinthiens 12:1-4, Paul, parlant de lui-même, écrit : « J'en viendrai à des visions et des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans – si ce fut dans le corps je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait, je connais un tel homme qui a été ravi jusqu'au troisième ciel. Et je connais un tel homme – si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait, – qu'il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer ». Paul ne pouvait tenter de décrire la merveille du paradis, qui transcendait complètement toutes les gloires et beautés du monde matériel.

La preuve de la main de Dieu dans la création présente arrête nos cœurs pour nous rappeler sa puissance créatrice et ce qui est à venir. La contemplation de nos bénédictions éternelles en Christ nous inspire à vivre étroitement avec le Sauveur et à produire les fruits d'une humilité sincère et d'un service de sacrifice.

Gordon D Kell