« Avec vous… avec moi »

J'ai fort désiré de manger cette Pâque avec vous, avant que je souffre (Luc 22:15). « Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, que tu m'as donnée ; car tu m'as aimé avant la fondation du monde » (Jean 17:24).

Dans les Écritures, les petites expressions ont souvent une grande signification. Cela m'a frappé récemment en réfléchissant aux paroles du Sauveur célébrant la Pâque avec ses disciples et priant pour eux avant d'aller à la croix. Luc nous dit : « Et quand l'heure fut venue, il se mit à table, et les douze apôtres avec lui » (Luc 22:14). Il y a beaucoup d'occasions où Jésus s'est souvent assis dans des nacelles, au temple, sur des montagnes et dans des maisons. Tous ces moments exprimaient la proximité du Sauveur du monde avec ceux qui le suivaient, ceux qui voulaient l'écouter, ceux qui étaient attirés par lui, ceux qui désiraient être guéris, et même ceux qui l'ont rejeté.

Lors de cette dernière nuit de Pâque avant qu'il ne soit livré, le Sauveur s'est assis avec ses disciples et leur a exprimé immédiatement combien il était important d'être avec eux : « J'ai fort désiré de manger cette Pâque avec vous ». Toute la soirée, depuis ses paroles d'ouverture, sa réponse au débat sur le plus grand parmi les disciples, par le lavement des pieds, son enseignement plein de grâce et l'institution de la fraction du pain, ne laisse aucun doute sur la profondeur de son amour pour nous. Ce soir-là, le Sauveur est venu, prêt à exprimer pleinement ses sentiments envers les siens. Et sa promesse souvent citée : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux » nous assure que son désir d'être parmi son peuple n'a jamais changé. Je dois mettre mon cœur au défi quant à ma préparation à répondre à un tel amour.

Sur la croix, Jésus dit au brigand repentant : « En vérité, je te dis : Aujourd'hui, tu seras « avec moi au paradis » (Luc 23:43). Les mots « En vérité » expriment la certitude absolue d’être avec le Seigneur après la mort. Le Seigneur, mourant pour le monde entier, a eu la joie de ramener à lui-même une âme perdue. Dans sa prière au Père en Jean 17, le Sauveur attend avec impatience le jour où tous ses rachetés seront avec lui. Paul a cela à l’esprit lorsqu’il parle de se souvenir du Seigneur en 1 Corinthiens 11 et conclut par ces mots : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (v.26).

Avant sa prière au Père en Jean 17, le Sauveur dit: « Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s'il en était autrement, je vous l'eusse dit, car je vais vous préparer une place. Et, si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14:1-3).

Le Sauveur est venu là où nous étions, afin que nous puissions être là où il est. Entre-temps, il a constamment exprimé son désir d'être avec nous pour s'assurer que nous ne soyons pas troublés et que sa paix (Jean 14:27) et sa joie (Jean 15:11) soient notre expérience jusqu'à ce que nous soyons avec lui. Aujourd'hui, nous nous souvenons de lui, sachant qu'il se réjouit d'être avec nous, et que son amour pour nous trouve une réponse joyeuse dans nos cœurs et nos vies.

Gordon D Kell