Jean 21: Le Fils de Dieu marchant sur le rivage

Pierre, se retournant, voit suivre le disciple que Jésus aimait, qui aussi, durant le souper, s’était penché sur sa poitrine, et avait dit : « Seigneur, lequel est celui qui te livrera ? » Pierre, le voyant, dit à Jésus : « Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui dit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi »
(Jean 21:20-22).

Dans le dernier chapitre de son Évangile, l’apôtre Jean présente le Fils de Dieu ressuscité, debout sur le rivage de la mer de Tibérias, conduisant ses disciples, et particulièrement Pierre, en sa présence. Il présente ensuite le Sauveur comme le Grand Berger assis sur le rivage parmi ses disciples, leur enseignant sa sollicitude constante pour le troupeau de Dieu et préparant Pierre à son futur service de berger spirituel. Enfin, Jean présente Jésus marchant avec Pierre le long du rivage, suivi de près par Jean.

Le Seigneur a choisi Pierre comme exemple pour nous tous. Nous pouvons nous identifier à son désir sincère de répondre au Fils du Dieu vivant. Nous partageons les faiblesses qu'il a découvertes en lui-même. Nous découvrons la profondeur de la grâce du Christ envers nous et son désir d'accomplir ses desseins en nous. Ensuite nous apprenons que le Fils de Dieu marche avec nous. L'introduction à la marche du Sauveur avec Pierre commence par une prédiction de la fin de la vie de Pierre. Le désir de Pierre de se consacrer entièrement au Christ serait exaucé. Dans l'entre temps, Pierre reçoit la plus simple des instructions : « Toi, suis-moi », et ils marchent ensemble. La véritable vie de disciple consiste à suivre Jésus en étant conscient de sa présence parmi nous.

Mais même lorsque nous faisons cela, le danger de se laisser distraire existe. Pierre, ayant découvert la volonté du Seigneur pour sa vie, veut savoir ce qui adviendra de la vie de Jean. Le Sauveur, dans sa grâce, répond à sa question : « Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? » en deux parties.

Premièrement, concernant son retour : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne ». Jean, le plus ancien des douze disciples du Seigneur et qui, à notre connaissance, n’a pas été martyrisé, conclut le Nouveau Testament par les paroles de Jésus : « Je viens bientôt » et la réponse de son peuple : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22:20). C’est un rappel frappant que nous devons vivre dans la lumière du retour du Sauveur.

Mais le Seigneur ajoute ensuite : « Que t’importe ? Toi, suis-moi ». Notre principale préoccupation est notre relation avec le Seigneur. Nous sommes assurés de son ministère présent au ciel et de la réalité de sa présence, connue par l’Esprit de Dieu et la Parole vivante de Dieu, qui nous permettent de le suivre et de le servir personnellement. Il y aura des faiblesses, des échecs et des distractions, mais nous sommes sous sa protection, et le lieu le plus sûr et le plus fructueux est de le suivre de près.

L'Évangile, qui commence dans l'éternité, présentant la puissance et la gloire insondables du Fils de Dieu, s'achève avec la même Personne qui marche avec nous dans le temps. Chacun de nous, comme les innombrables livres que le monde ne pouvait contenir et auxquels Jean fait référence, est une révélation de l'amour merveilleux et de la grâce profonde du Fils de Dieu.

Gordon D Kell