Jean 21 : Le Fils de Dieu assis sur le rivage

Jésus leur dit : « Venez, dînez ». Et aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » – sachant que c’était le Seigneur. Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson (Jean 21:12-13).

Luc rapporte que Jésus mange la Pâque avec ses disciples avant de se rendre à la croix. Ses disciples avaient préparé le repas pour lui. Luc écrit : « Et quand l'heure fut venue, il se mit à table, et les douze apôtres avec lui. Et il leur dit : “J’ai fort désiré de manger cette Pâque avec vous, avant que je souffre ” » (Luc 22:14-15). Jean 21 rapporte que le Sauveur ressuscité a préparé un repas simple pour les disciples et les a invités à « Venir dîner » (v.12). C’était le début d’une nouvelle journée. Une nuit stérile s'était terminée, et un nouveau matin fertile avait commencé. Le soir de Pâques, Jésus les a quittés pour se rendre au Calvaire. Au bord de la mer de Tibérias, le Sauveur ressuscité attendait ses disciples. Tout était prêt pour leur arrivée. C'est une description simple et belle du désir présent et constant du Christ de nous accueillir dans sa communion.

Dans ce contexte paisible, à la fin du repas, le Sauveur s'adresse à Pierre. Pierre avait insisté pour donner sa vie pour Jésus, mais il a découvert sa faiblesse près d'un feu, entouré des ennemis du Christ. Il a quitté cette scène en larmes amères. Pierre était maintenant assis en présence de Jésus, qui le regardait avec la même grâce qui était dans son cœur en cette nuit terrible. Dans les trois questions que Jésus pose à Pierre, il se révèle comme le Grand Berger. Le titre est donné dans le dernier chapitre de l'épître aux Hébreux :

« Or le Dieu de paix qui a ramené d'entre les morts le grand pasteur des brebis, dans la puissance du sang de l'alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (Hébreux 13:20-21).

L'œuvre de rédemption était achevée ; le souci du Christ était d'assurer à ses disciples qu'ils reposaient en sécurité dans son amour, plus fort que la mort. Il le montre par l'intermédiaire de Pierre, et il le fait dans le contexte de son amour et de sa grâce pour tout son troupeau racheté. Il guide le cœur de Pierre jusqu'à ce qu'il repose entièrement sur « le Fils du Dieu vivant », qu'il avait confessé à Césarée de Philippe (Matthieu 16:16). La réponse finale de Pierre est : « Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je t'aime » (v.17). Chacune des questions profondes du Seigneur était suivie de commandements exprimant l'amour puissant et la sollicitude constante du Sauveur pour tout le troupeau de Dieu, lorsqu'il a appelé Pierre à « paître mes agneaux… d'être le berger de mes brebis… paître mes brebis » (v.15-17).

L'expérience de Pierre de la grâce du Grand Berger était le fondement de son ministère de berger du troupeau de Dieu. Le Seigneur est capable non seulement de nous restaurer lorsque nous échouons, mais aussi de nous caractériser par la grâce que nous expérimentons dans la restauration et de nous donner un cœur tendre par l'assurance de sa sollicitude indéfectible : « rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous » (1 Pierre 5:7).

Gordon D Kell