Jean 21:1-14 Le Fils de Dieu debout sur le rivage

« Et le matin venant déjà, Jésus se tint sur le rivage » (Jean 21:4).

Jean commence son Évangile dans l'éternité, présentant la majesté de la divinité du Fils de Dieu. Il le conclut sur le rivage de la mer de Tibérias. Trois ans plus tôt, Jésus était assis dans la nacelle de Pierre et enseignait une foule nombreuse. La veille, Pierre et ses compagnons pêcheurs avaient pêché toute la nuit sans rien prendre. Après avoir fini de parler à la foule, Jésus dit à Pierre de lancer en pleine eau et de pêcher. Sans hésiter, Pierre obéit, et la prise est immense, et Pierre découvre la merveille d'être en présence du Fils de Dieu et éprouve un profond sentiment d'indignité.

Jean ne relate pas l'ascension du Seigneur au ciel. Son dernier chapitre est entièrement consacré à la proximité du Fils de Dieu avec ses disciples. La Parole de Dieu nous encourage à rester proches du Christ, à demeurer en Lui. Mais nous devons aussi être conscients du désir du Sauveur de nous faire connaître sa proximité. Une proximité qui n'est jamais contrariée par nos faiblesses ou nos échecs. Au contraire, elle s'exprime particulièrement lorsque nous sommes conscients de nos fragilités. Nous le voyons dans les premiers versets du chapitre, lorsque les sept disciples, guidés par Pierre, un pêcheur habile et expérimenté, pêchent toute la nuit sans rien attraper. Le Seigneur les ramène à leur expérience pour réapprendre une leçon qu'il leur avait enseignée. Leurs vies futures devaient être menées en s'appuyant sur la puissance du Sauveur ressuscité, guidées et habilitées à accomplir ses desseins et à jouir de ses bénédictions. Peu avant la Pentecôte, dans le temple, dans la maison de Corneille, et grâce à la vaste diffusion de l'Évangile, un vaste rassemblement d'âmes confiantes dans le Fils de Dieu allait commencer et se poursuivre jusqu'à ce jour. Leur pêche fructueuse, guidée par le Sauveur ressuscité, en est l'illustration.

Jésus les a dirigés depuis le rivage, à une certaine distance. Il commence par une question : « Les enfants, avez-vous quelque chose à manger ? » Il avait posé une question similaire avant de nourrir les 5 000. Ils ont alors trouvé cinq pains d’orge et deux petits poissons. Cette fois, la réponse est simple et directe : « Non ». C’est de là que nous devons toujours partir : de notre dépendance et de la suffisance du Christ : « Jetez le filet au côté droit de la nacelle, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le tirer, à cause de la multitude des poissons » (v.6).

Ce miracle démontrait la divinité du Fils de Dieu, exprimée par les simples paroles de Jean à Pierre : « C’est le Seigneur » (v.7). Dans Luc 5, lorsque Pierre découvrit la merveille de la personne du Christ, il dit : « Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur ! » En cette occasion, il n'a pas reculé devant la présence du Sauveur, mais s'est dirigé instinctivement vers lui. Le but de cet événement était d'amener les disciples en présence du Seigneur. Il les a conduits là où il était.

Le Seigneur nous permet de découvrir notre impuissance afin que nous puissions découvrir sa puissance et nous rapprocher de lui. Le rivage de la mer de Tibérias illustre simplement et magnifiquement nos circonstances actuelles. Nous vivons pour le Sauveur dans le monde. Mais nous ne sommes pas éloignés de notre Sauveur au ciel. Il a promis dans Jean 14 : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous » (v.18). Il accomplit cette promesse par le Saint Esprit qui demeure et la parole vivante de Dieu. Dans le chapitre suivant, Jean 15, le Sauveur nous demande de demeurer en lui (v.1-8). Au bord de la mer de Tibérias, Jésus montre à ses disciples comment sa promesse et notre réponse s'accomplissent. C'est le rivage de la communion qui nous relie à notre Sauveur au ciel et nous fait ressentir sa présence sur terre.

Gordon D Kell