Jean 19:17- 42 Le Fils de Dieu crucifié

Et il sortit portant sa croix, et il s'en alla au lieu appelé lieu du Crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : « JÉSUS LE NAZAREEN, LE ROI DES JUIFS » (Jean 19:17-19).

Jean décrit la crucifixion du Fils de Dieu avec une sainte simplicité. Jésus est décrit comme « portant sa croix » et sortant de Jérusalem. Il se dirige résolument vers le lieu de la mort. Lorsqu'il est entré dans la ville, la foule s'écria : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Roi d'Israël ! » Lorsqu'il était crucifié hors de la même ville, les principaux sacrificateurs ont demandé à Pilate de changer l'inscription sur la croix pour y lire que Jésus avait affirmé : « Je suis le roi des Juifs ». Ils ont tenté de discréditer le témoignage de l'identité de Jésus, mais Pilate a refusé.

À la naissance du Sauveur, les mages avaient apporté de l'or précieux, de l'encens et de la myrrhe pour l'honorer et illustrer sa divinité, son humanité et sa mort douloureuse. À la croix, tout était emporté. Jean seul rapporte la tunique sans couture du Seigneur, tissée de haut en bas. Un rappel de ce ministère d'amour incomparable. Elle ne fut pas déchirée. Les Écritures s'étaient accomplies avec précision : « Ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort ». Le Sauveur est né sans abri et meurt dans la pauvreté. Mais le dépouillement de tout ce qu'il possédait a révélé la profondeur de sa grâce majestueuse : « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Corinthiens 8:9).

En tant que Fils de Dieu, Jésus n'a pas négligé les besoins de sa mère lorsque l'épée de la douleur a transpercé son cœur, comme Siméon l'avait prédit (Luc 2:34). Il l'a confiée aux soins de Jean et, dans la mort, témoigne des responsabilités familiales que les pharisiens avaient niées (Matthieu 15:3-6).

Jean exprime l'épuisement du Fils de Dieu lorsqu'il accomplissait « toutes choses » (v.28, voir Luc 9:31) en deux mots. Mais il exprime ensuite en un seul mot, dans le texte Grec original, « Fini » la puissance avec laquelle il a laissé sa vie : « Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. Alléluia, quel Sauveur ! »

Le dernier acte violent et cruel contre le Fils de Dieu a eu lieu lorsqu' « un des soldats lui a percé le côté avec une lance » (v.34), et du Sauveur ont jailli le sang et l'eau, la rédemption et la purification. Chaque acte cruel, malveillant et impie infligé au Sauveur durant sa vie et après sa mort n'a servi qu'à démontrer son amour et sa grâce divine, ainsi que leurs conséquences bénies. Son corps n'était pas brisé, mais laissé.

Il montrerait à la résurrection les blessures qu'il portait, preuve simultanée de la puissance de sa mort et de celle de sa résurrection. Jean a écrit ces choses « afin que vous croyiez » (v.35).

Cette scène sainte se termine avec deux disciples secrets, Joseph et Nicodème, témoins de l'amour du Sauveur au Calvaire, délivrés de leur peur. Leur tendresse courageuse, lorsqu'ils ont pris le corps du Christ et l'ont déposé dans le nouveau tombeau de Joseph, contrastait avec la violence et la brutalité de Golgotha. Cela préparait la scène de la glorieuse résurrection du Christ.

Aujourd'hui, nous examinons à nouveau la Croix merveilleuse. Nous levons les yeux par la foi vers notre Sauveur ressuscité et glorieux, et nous nous souvenons avec un cœur plein d'hommage du Fils de Dieu et de la profondeur de son amour.

Gordon D Kell