Jean 18 : Le Fils de Dieu livré

Ayant dit ces choses, Jésus s'en alla avec ses disciples au delà du torrent du Cédron, où était un jardin dans lequel il entra, lui et ses disciples. Et Judas aussi, qui le livrait, connaissait le lieu ; car Jésus s'y était souvent assemblé avec ses disciples. Judas, ayant pris la compagnie de soldats et des huissiers de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là avec des lanternes et des flambeaux et des armes. Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s'avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen ». Jésus leur dit : « C'est moi ». Et Judas, qui le livrait était là avec eux. Quand donc il leur dit : « C'est moi », ils reculèrent, et tombèrent par terre (Jean 18:1-6).

Le contraste entre la sainteté de la communion entre le Sauveur et son Père et l'apparition de Judas livrant Jésus est saisissant. On passe d'une scène d'amour à une scène de trahison. Gethsémané était un lieu d'heureuse communion. C'est aussi le lieu où Jésus a ressenti le poids du Calvaire et où son rejet a culminé dans sa trahison. Confronté à une force armée, Jésus s'avance et demande : « Qui cherchez-vous ? » La simplicité de ce moment illustre le but de la venue du Christ. Il est sorti de l'éternité pour entrer dans le temps, selon les paroles de l'hymne : « Ce berger, par pitié, a été conduit, pour se tenir entre nous et l'ennemi, et est mort volontairement à notre place ». Lorsque le groupe a répondu : « Jésus le Nazaréen », Jésus a dit : « C'est moi », et « ils reculèrent et tombèrent par terre ».

Le Sauveur n'a jamais eu honte de son nom, « Jésus le Nazaréen ». Ce nom décrivait à la fois sa puissance et sa grâce. Nathanaël a identifié la ville de Nazareth comme un lieu méprisé : « Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? » (Jean 1:47). Luc le décrit comme le lieu où Jésus avait été élevé. Jean rapporte que Pilate a fait un écriteau « JÉSUS LE NAZAREEN, LE ROI DES JUIFS » et l'a placé sur la croix (Jean 19:19). C'est le nom que Pierre a utilisé pour guérir le boiteux avant de conduire 5 000 âmes au Christ (Actes 3:6). C'est le nom que le Sauveur a utilisé pour amener Saul de Tarse au salut (Actes 22:8).

Avant de se soumettre à ceux qui voulaient le juger, Jésus a déployé la puissance de sa divinité, faisant tomber toute la troupe par terre et assurant la sécurité de ses disciples. Pierre, follement, a intervenu avec une épée, coupant l'oreille de Malchus, l'esclave du souverain sacrificateur. Le dernier miracle de Jésus était la guérison de l'oreille de Malchus (Luc 22:51). Par ces événements, Jésus a démontré la puissance de sa personne et la puissance de sa grâce. Le Bon Berger était prêt à laisser sa vie avec puissance.

« La coupe que mon Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18:11).

Jean-Baptiste avait annoncé Jésus comme « l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ». Ésaïe écrit prophétiquement à propos de Jésus : « Il a été opprimé et affligé, et il n'a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie » (Ésaïe 53:7). Jésus, le Fils de Dieu, se laisse arrêter, lier et emmener (v.12-14). Paul écrit : « Il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2:8). Aujourd'hui, nous nous réjouissons de ce que :

« C'est pourquoi aussi Dieu l'a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:9-11).

C'est un privilège chaque jour de se prosterner en sa présence et d'avoir son nom glorieux sur nos lèvres.

Gordon D Kell