Jean, chapitre 13 : Le Fils de Dieu servant dans l’humilité et la grâce

« Jésus, sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. Puis, il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint » (Jean 13:3-5).

Après la résurrection de Lazare, Jean rapporte la scène joyeuse du Seigneur entouré de ceux qui le servaient, communiaient avec lui et lui rendaient hommage. Malheureusement, nous entendons aussi la voix de Judas, qui allait trahir le Sauveur, et les plans des principaux sacrificateurs pour tuer Lazare, car par lui beaucoup « croyaient en Jésus ».

Jésus est accueilli à Jérusalem : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Jean 12:13). Il est également recherché par des visiteurs Grecs qui s'adressent à Philippe avec une requête sincère : « Seigneur, nous désirons voir Jésus » (v.21). En réponse, Jésus décrit le caractère fructueux de sa mort : « En vérité, en vérité, je vous dis : A moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » (v.24). Alors que le Seigneur contemple sa mort, le Père, qui a glorifié son Fils au début de son ministère public, parle de sa glorification en son Fils à l'approche du Calvaire (v.28).

Jean décrit la divinité du Fils au chapitre 1. Au début du chapitre 13, il écrit également que Jésus savait « que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu » (v.3). En contraste avec cette révélation de la gloire du Christ, mais en parfaite harmonie avec le Sauveur « plein de grâce et de vérité » (Jean 1), dans sa grâce glorieuse, Jésus « se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. Puis, il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint » (v.5-6).

C'est Pierre, d'un cœur noble et reconnaissant sincèrement celui qu'il avait confessé être « le Fils du Dieu vivant », qui demande : « Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? » (v.6). Pierre a ressenti l'émerveillement de ce moment, et nous devrions le ressentir aussi. Jésus s'abaissera bien plus loin ; « Il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2:6). Le Seigneur explique gracieusement à Pierre qu'il a été lavé, mais qu'il aurait toujours besoin du lavage de la Parole de Dieu pour rester en communion vivante avec son Sauveur.

Il ne tardera pas à Pierre de faire l'expérience concrète de ce que Jésus lui enseignait par sa puissante humilité.

Le Seigneur, se lève de la position agenouillée à terre, s'assied parmi ses disciples comme leur « Maître et Seigneur ». Avec une grâce humble et incomparable, il nous apprend à reconnaître qu'il est Seigneur. C'est en appliquant la Parole de Dieu à nos cœurs que nous restons proches du Sauveur. Nous apprenons, comme Pierre l'écrira plus tard dans ses dernières paroles au peuple de Dieu :

« Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu'au jour d'éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18).

Chacun de nous a sa part à jouer pour nous encourager mutuellement à croître dans la grâce du Christ, à le « connaître » (Philippiens 3:10) et à le glorifier dans nos vies.

Gordon D Kell