Jean, chapitre 7 : Le Fils de Dieu rejeté

« Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus » (Jean 7:5).

Lorsque nous lisons les Évangiles, nous pouvons nous concentrer sur les miracles accomplis par Jésus et écouter ses paroles encourageantes, mais négliger la vague croissante de rejet à laquelle le Sauveur a été confronté. Le Seigneur a marché avec sagesse face à cette opposition. Dans Éphésiens et Colossiens, l’apôtre Paul nous encourage à être « sages » : « Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages » (Éphésiens 5:15) et à « marcher avec sagesse », « Marchez dans la sagesse envers ceux du dehors, saisissant l'occasion » (Colossiens 4:5). Le Seigneur n’a pas eu peur de la persécution des Juifs qui cherchaient sa mort (v.7), et il n’a pas non plus suivi les conseils de ses propres frères quant à ce qu’il ferait et comment il le ferait. Jean nous dit : « Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus ». Il était « Le Chemin », et son chemin était toujours clair. Il nous donne de sages conseils.

Jean explique au début de son Évangile que Jésus « était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1:10-11). Le commentaire « Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus » nous donne un aperçu de l’ampleur de son rejet et de la profondeur de son ressentiment. Mais nous savons que la famille du Seigneur a fini par lui faire confiance (Actes 1:14, Galates 1:19). Cela nous encourage à porter nos familles dans nos cœurs, devant le Trône de la Grâce, chaque jour. Nous ne devons pas renoncer à rechercher leur salut et l’intervention de Dieu dans leurs vies.

Le Sauveur a déterminé le moment de sa visite à Jérusalem pendant la « Fête des Tabernacles ». Cette fête avait lieu pendant la récolte des raisins et des olives et était célébrée dans des structures faites de « rameaux, de branches d'arbres touffus et de saules de rivière », où les familles se réjouissaient devant le Seigneur.

Ce moment de réjouissance nationale était terni par des opinions contradictoires sur Jésus. Au milieu de cette fête, Jésus apparaît de manière inattendue et enseigne au Temple. Là, il confronte ses ennemis à leur désir de le tuer parce qu'il a opéré une guérison le jour du sabbat. Furieux qu'il connaisse leurs plans, ils l'accusent d'être possédé par un démon. Or, c'est l'inverse qui se produit : c'est Satan qui influence l'intensité croissante de la haine contre le Sauveur (voir Luc 22:3).

Pourtant, malgré cette opposition farouche, « en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : “Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, selon ce qu'a dit l'écriture, des fleuves d'eau vive couleront de son ventre » (v.37). Le Sauveur avait parlé à la femme de Sichar de « l'eau vive », et elle avait témoigné de qui il était, le Christ. À Jérusalem, Jésus, le cœur débordant, a appelé son peuple à croire en lui et à découvrir une joie qui surpassait la joie terrestre de la « Fête des Tabernacles », mais l'incertitude régnait. Parmi la foule, il y avait des officiers envoyés pour arrêter Jésus. Ils n'y ont pas parvenu et se sont retournés vers leurs maîtres et ils leur ont expliqué : « Jamais homme ne parla comme cet homme ! » Les pharisiens ont rejeté leur louange envers Jésus. Mais une voix solitaire s'est fait entendre dans leurs rangs : Nicodème défend le Seigneur.

Dans un monde où le Christ est encore rejeté, une voix nous a été donnée pour honorer notre Sauveur.

Gordon D Kell