Jean, chapitre 5 : Le Fils de Dieu à la piscine de Béthesda

Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton petit lit et marche ». Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit et marcha (Jean 5:8-9).

Au chapitre 4 de Jean, les disciples étaient surpris de voir Jésus parler à la femme à la fontaine. Il leur fallut longtemps pour comprendre l’étendue de la grâce de Dieu. Lorsque la femme est retournée en ville pour témoigner du Christ, les disciples se s'inquiétaient que Jésus n’avait pas mangé. Il utilise cette préoccupation au sujet de la nourriture pour décrire son désir constant d’accomplir la volonté de son Père : « Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (v.34). Il voulait qu’ils voient des champs prêts à être moissonnés et qu’ils soient prêts à y servir Dieu. Il prédisait l’œuvre à laquelle ils participeraient une fois qu’il serait retourné au ciel et que le Saint Esprit serait descendu, les habilitant à être ses témoins. Ils ont eu un exemple frappant de moisson lorsque plusieurs Samaritains se sont confiés au Christ, suivant le témoignage de la femme. Ils l'ont déclaré « Christ, le Sauveur du monde » (v.42).

Par la suite, le Sauveur est retourné à Cana, là où il avait accompli le premier signe rapporté par Jean, celui de changer l'eau en vin. À Cana, un fonctionnaire royal a imploré Jésus de guérir son fils mourant : « Seigneur, descends avant que mon fils meure » (v.49). Jésus lui dit : « Va, ton fils vit ». Il a cru à la parole du Seigneur et est rentré chez lui avec la nouvelle : « Ton fils vit » (v.50). Ce miracle fut le deuxième signe rapporté par Jean.

De même que Jésus a parlé au cœur de Nicodème et de la femme à la fontaine, il a manifesté sa puissance dans la vie du fonctionnaire royal, puis dans celle du pauvre homme boiteux près du réservoir d'eau de Béthesda, au début du chapitre 5 de Jean. Nicodème est venu à Jésus. Jésus a trouvé la femme à la fontaine. Le fonctionnaire royal est venu à Jésus. Jésus a trouvé le boiteux et lui a demandé simplement : « Veux-tu être guéri ? » (v.6). Le fils du fonctionnaire royal était au début de sa vie. Le boiteux était étendu près du réservoir d'eau, atteint d'une maladie chronique et sans espoir de guérison : « Seigneur, je n'ai personne qui me jette dans le réservoir » (v.7). Le monde est rempli de gens pris au piège de conditions qu'ils ne peuvent changer, avec des espoirs déçus et résignés à leur situation. Jésus a changé complètement la vie de cet homme en brisant l'esclavage de la religion et en disant : « Lève-toi, prends ton petit lit et marche » (v.8). L'homme obéit et fut aussitôt guéri, prit son petit lit et marcha. Jésus disparaît, et l'homme est interpellé pour avoir porté son petit lit le jour du sabbat (v.10). Il explique : « Celui qui m'a guéri m'a dit : “Prends ton petit lit et marche ” » (v.11). Ensuite, Jésus retrouve l'homme et le guide vers une vie nouvelle et juste. L'homme a répondu en témoignant de ce que Christ avait fait dans sa vie, disant : « C'est Jésus qui l'avait guéri » (v.15). Il ne bondit pas pour louer Dieu comme le boiteux d'Actes 3:8-9. Son témoignage était calme mais déterminé. Chacun de nous a sa propre histoire de grâce et sa propre façon de la partager.

Paradoxalement, le bien que Jésus a accompli dans la vie de cet homme a entraîné une persécution accrue contre le Sauveur, car il a guéri le jour du sabbat et, plus encore, parce qu'il s'est révélé par ses actes et ses paroles comme le Fils de Dieu. Mais il n'a jamais cessé d'attirer à lui les riches et les pauvres et de trouver les perdus et les désespérés. Une œuvre qu'il accomplit encore et à laquelle il nous associe.

Gordon D Kell