Jean, chapitre 4 : Le Fils de Dieu à Sichar

« Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l'adorent. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:23-24).

Guidé par le Saint Esprit dans la rédaction de son Évangile, Jean place la visite de Nicodème à Jésus à côté de la visite du Sauveur à la fontaine de Sichar. Nicodème s’efforçait de vivre pieusement et avait un cœur en quête de vérité. Mais Jésus ne lui parle pas de l’adoration du Père, mais de la nécessité de naître de nouveau. Immédiatement après, Jean raconte que Jésus parle de « l’adoration du Père » à une Samaritaine inconnue, issue d’un passé difficile, qui s’était rendue seule à la fontaine de Jacob.

Nicodème et cette femme étaient très différents. Nicodème était venu de nuit pour voir Jésus, tandis que Jésus était venu de jour pour rencontrer la femme. Nicodème a reconnu Jésus comme un « docteur venu de Dieu ». La femme rencontre un inconnu épuisé qui lui demande à boire. Ce qui suit est une démonstration puissante de la manière dont le Seigneur conduit quelqu'un de si éloigné de Lui à découvrir qu'Il est le Christ.

Jean présente la divinité du Christ dans les premiers versets de son Évangile (Jean 1:1-3). Au chapitre 4, les paroles « Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine » traduisent magnifiquement l'humanité du Christ. Son voyage a commencé dans l'éternité et l'a conduit là où nous sommes. Ce jour-là, le Fils de Dieu est venu et a attendu pour rencontrer une âme perdue qui arriverait à la fontaine. Ce qui a surpris la femme, c'est qu'un Juif lui ait demandé à boire. Les Juifs méprisaient les Samaritains et n'avaient aucun contact avec eux. Mais, défiant les conventions, Jésus suscite l'intérêt de la femme et, au lieu de lui donner à boire, il lui donne « de l'eau vive ». Ainsi, le Sauveur l'attire doucement à Lui.

Dans le chapitre précédent, Nicodème confondait la « nouvelle naissance » avec l'expérience physique de la naissance. De même, la femme confond « l'eau vive » avec l'eau puisée à la fontaine. Mais Jésus explique patiemment que ceux qui reçoivent de l'eau vive « n'auront plus soif à jamais », elle « deviendra en lui une fontaine d'eau jaillissant en vie éternelle ». Le Sauveur expliquait qu'il donnerait le Saint Esprit, comme le remarque William Kelly, « pour être dans le croyant comme source de communion avec Lui-même et le Père ». La possession et la jouissance de la vie éternelle. Cela suscite un désir profond dans le cœur de la femme. Mais le Seigneur devait s'occuper de sa situation morale. Il lui demande : « Va, appelle ton mari et viens ici ». Elle explique : « Je n'ai pas de mari ». Le Sauveur raconte alors son histoire. Elle réalise qu'il est un prophète et entame une conversation religieuse. Le Seigneur ne se laisse pas distraire de son objectif : conduire la femme au salut et la faire devenir une adoratrice du Père. Il explique : « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l'adorent. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité ». Ce jour-là, le Seigneur s'est révélé comme le Christ et a transformé sa vie.

Le détail de la conversation du Seigneur avec la Samaritaine révèle l'action de la grâce manifestée par les actions de Dieu le Fils, de Dieu le Saint Esprit et de Dieu le Père. En même temps, le Seigneur fournit un modèle de témoignage émergeant d'un acte simple qui conduit au salut d'une âme. Nous devons étudier et appliquer ce modèle pour annoncer le Sauveur.

Gordon D Kell