Regarder en arrière, regarder en haut, regarder vers

Et ayant pris un pain, et ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi » ; de même la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous » (Luc 22:19-20).

La demande du Sauveur pour nous à se souvenir de lui est un appel à regarder en arrière : « ayant pris un pain, et ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». Pour ce faire, nous regardons en haut avec foi vers l’endroit où il se trouve maintenant, dans la gloire, « Mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur » (Hébreux 2:9). Et nous regardons vers son retour : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:26).

Joseph, après avoir interprété le songe de l’échanson de Pharaon emprisonné, lui dit : « Souviens-toi de moi quand tu seras dans la prospérité » (Genèse 40:14). Après que l’échanson était rétabli dans ses fonctions, nous lisons : « Le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph, et l’oublia » (v.23). Deux ans plus tard, lorsque Pharaon a eu un songe que personne ne pouvait interpréter, le chef des échansons s'est souvenu de ses fautes et a parlé de Joseph à Pharaon. Cet acte, par la main de Dieu, a conduit à l’exaltation de Joseph. N’oublions jamais l’amour du Christ. Sa fraîcheur éternelle devrait imprégner nos vies.

Dès les premiers jours de l'histoire de l'Église, il semble que le peuple de Dieu ait instauré la coutume de se souvenir du Sauveur au début de la semaine : « Et le premier jour de la semaine, lorsque les disciples s'étaient assemblés pour rompre le pain » (Actes 20:7). Alors qu'une nouvelle semaine s'ouvre devant nous, il est tout à fait logique de la commencer ensemble en nous souvenant du Sauveur, comme il nous l'a demandé. Les chrétiens n'ont pas inventé la Sainte Cène ; il l'a instituée avant même d'aller à la croix, afin que nous n'oubliions jamais la profondeur de son amour et que, ensemble, nous lui rendions hommage.

Dans 1 Corinthiens 11, Paul révèle comment le Sauveur ressuscité a confirmé les détails de la Sainte Cène. Lorsque nous venons ensemble pour nous souvenir de notre Sauveur, naturellement nos cœurs regardent en haut où se trouve maintenant notre Sauveur glorifié. Et en tant que « race élue, sacrificature royale, nation sainte, peuple acquis », nous « annonçons les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre 2:9).

Nous le faisons à la lumière de son retour promis : « Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14:3). Jésus a prononcé ces paroles le soir où il a institué Sa sainte Cène.

Alors, aujourd’hui, nous regardons en arrière pour contempler l’amour rédempteur du Christ, nous regardons en haut avec foi pour voir notre Sauveur ressuscité et, avec une certaine espérance, nous regardons vers le retour de notre Sauveur. « Nous voyons Jésus », nous nous souvenons de lui, nous lui rendons hommage, et nous entrons dans la nouvelle semaine pour le suivre et le servir, le parfum persistant de son amour et de sa grâce sur nous.

Gordon D Kell