Pierre : Suis-moi

En vérité, en vérité, je te dis : Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : « Suis-moi » (Jean 21:18-19).

« Mais Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui dit : « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi » (Jean 21:21-22).

Jean rapporte la première rencontre de Pierre avec Jésus dans le premier chapitre de son Évangile. Matthieu rapporte comment, plus tard, Jésus appelle Pierre et son frère André à être ses disciples : « Et comme il (Jésus) marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; et il leur dit : « Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes ». Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent (Matthieu 4:18-20). À la fin de l'Évangile de Jean, après avoir appelé Pierre à être berger du troupeau de Dieu, Jésus prédit comment sa vie finirait par le martyre, « de quelle mort il glorifierait Dieu ». Puis Jésus dit : « Suis-moi ».

Ces deux simples mots étaient prononcés pour inviter Pierre à marcher le long de la plage avec lui, mais ils reflétaient aussi le cours du reste de sa vie. La vie de disciple se résume en ces deux mots : « Suis-moi ». Nous ne connaissons pas tous les détails de la conversation de Jésus avec Pierre lors de cette marche, mais une partie de ce parcours est décrite. Pierre a remarqué que Jean les suivait alors qu'ils marchaient ensemble, et il demanda à Jésus : « Mais Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? » (v.21). Jésus lui dit : « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi » (v.22).

D'un cœur sincère, Pierre désirait être fidèle à son Seigneur et croyait avoir la force de mourir avec lui. Mais il a dû apprendre l'impuissance de se fier à soi-même. C'était une expérience la plus amère, mais elle a conduit Pierre à une totale dépendance et à la paix en son Sauveur : « Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je t'aime » (v.17).

Dans une grâce merveilleuse, le Sauveur l'appelle à prendre soin du troupeau de Dieu et lui assure que, lorsqu'il sera vieux, sa vie sera fidèlement consacrée au service du Seigneur qu'il aime.

Jean illustre chaque véritable disciple qui suit Jésus dans la consciente connaissance que nous sommes aimés. C'est l'amour du Christ qui nous pousse à le suivre. Jean n'a pas été invité à suivre le Seigneur à cette occasion ; c'était un acte instinctif. Jean avait son propre chemin de disciple, et nous tous aussi. La vie de chaque enfant de Dieu est un hommage unique à l'amour et à la grâce de Dieu. Pierre écrira plus tard que nous sommes des « pierres vivantes » ; « Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pierre 2:5). Paul écrit également que l'assemblée du Christ est « une assemblée glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable » (Éphésiens 5:27). Cette assemblée glorieuse est composée de chaque enfant racheté de Dieu dont la marche avec Jésus est un reflet éternel de la majesté, de l'amour et de la grâce de Dieu. Ce que Jésus a dit à Pierre, il nous le répète avec grâce à chaque carrefour que nous rencontrons dans notre vie de disciple : « Toi, suis-moi ».

Gordon D Kell