Pierre : Sur la montagne de la Transfiguration

« Et il arriva, environ huit jours après ces paroles, qu'il prit avec lui Pierre et Jean et Jacques, et qu'il monta sur une montagne pour prier. Et comme il priait, l'apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc et resplendissant comme un éclair ; et voici, deux hommes qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu'il allait accomplir à Jérusalem » (Luc 9:28-31).

Malgré les défauts de Pierre, le Sauveur l'a choisi néanmoins pour être le premier des trois disciples qu'il a emmené dans la maison de Jaïrus pour être témoin de sa puissance sur la mort, sur la montagne de la Transfiguration pour être témoin de sa gloire, et au jardin de Gethsémané pour être témoin de son agonie. Le Seigneur s'occupe de nos faiblesses non pas en nous éloignant de Lui par un jugement, mais en nous rapprochant de Lui pour que nous comprenions et croissions « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pierre 3:18).

Les trois disciples étaient fatigués lorsqu'ils sont arrivés sur le montagne de la Transfiguration, que Matthieu et Marc ont décrit comme une « haute montagne ». Alors que Jésus priait, sa gloire intrinsèque s'est révélée, et Luc rapporte que Moïse et Élie sont apparus avec lui dans la gloire. Christ est au centre de cette scène glorieuse. Moïse (la Loi) et Élie (les prophètes) attendaient avec impatience la révélation du Messie. Leur conversation portait sur l'exode (l'accomplissement) du Christ, qui comprenait sa mort, sa résurrection et son ascension. Pierre avait réprimandé le Seigneur lorsqu'il avait décrit sa mort et sa résurrection. Au sommet de la montagne, c'est le sujet glorieux du Sauveur resplendissant, de Moïse et d'Élie.

Moïse n'est jamais entré dans la terre promise. La Loi n'a jamais pu apporter le salut. Au contraire, cela a démontré notre besoin d'un Sauveur. Après avoir achevé son ministère, Moïse est mort et était enseveli par Dieu lui-même (Deutéronome 34:5). Mais lorsque le Sauveur apparaît dans sa gloire, Moïse se tient sur la terre où il n'a jamais été autorisé à entrer. La grâce accomplit ce que la Loi ne pouvait pas faire.

Élie n'est pas mort, mais il a été emporté « dans un tourbillon au ciel » (2 Rois 2:11). Paul décrit dans 1 Thessaloniciens 4 l'enlèvement de l'Église : « Car le Seigneur lui-même, avec une voix d'archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous les vivants, qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l'air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (v.16-17). Sur la montagne de la Transfiguration, nous avons une belle et brève illustration de ce que la mort du Christ accomplirait ; la bénédiction éternelle d'être uni pour toujours « avec le Seigneur » dans la gloire (Jean 14:3).

Pierre a ressenti le besoin de parler au moment du saint silence, mais il a transmis une vérité puissante : « Maître, il est bon que nous soyons ici ». Moïse et Élie disparaissent, et les disciples sont couverts par la nuée. Une seule voix se fait entendre, la voix du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » et ils restent seuls avec Jésus. Pierre n'a jamais oublié cet événement glorieux et, alors qu'il était un vieil homme, prêt à entrer en présence du Seigneur en martyr, il écrit : « Car ce n'est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu'une telle voix lui fut adressée de la gloire magnifique : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir” (2 Pierre 1:16-17).

Que la gloire du Christ remplisse toujours nos cœurs et que sa voix guide nos chemins jusqu'à ce que nous soyons “pour toujours avec le Seigneur.”

Gordon D Kell