Pierre : Sa confession du Christ

Or, lorsque Jésus fut venu dans aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : « Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme ? » Et ils répondirent : « Les uns disent Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d'autres : Jérémie ou l’un des prophètes ». Il leur dit : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Et Simon Pierre répondant, dit: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16:13-16).

Césarée de Philippe est une ville antique, initialement appelée Banias, un dérivé de Panéas. C’était un centre d'adoration du dieu Grec Pan. Plus tard, Hérode Philippe, fils d’Hérode le Grand, a rebaptisé la ville Césarée de Philippe, en l’honneur de César Auguste et de lui-même. Dans ce lieu établi pour honorer les dieux et les grands monarques, Jésus demande : « Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme ? » Les disciples énumèrent les grands prophètes du présent et du passé que le peuple pensait être Jésus : « Jean-Baptiste, certains Élie, d’autres Jérémie ou l’un des prophètes ». Jésus a posé alors la question la plus cruciale : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Sans hésiter, Pierre a déclaré : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ».

Jésus répond : « Tu es bienheureux, Simon, Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux ». Ce que Pierre a dit était comme une révélation directe de Dieu le Père. Jean écrit au tout début de son Évangile : « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, savoir à qui croient en son nom ; lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13).

Jésus ajoute : « Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle » (v.18). Pierre précise plus tard dans ses écrits qu'il n'était pas le roc auquel Jésus fait référence, mais que le Christ est le rocher sur lequel son assemblée est bâtie : « Duquel vous approchant comme d'une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu ». Et nous, comme des pierres vivantes, « nous sommes édifiés une maison spirituelle ». Il cite également Ésaïe : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus » (1 Pierre 2:4-6 ; Isaïe 28:16). Il ne fait aucun doute que le Christ est le rocher de notre salut.

Pierre se voit également confier des responsabilités apostoliques : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ».

Ces événements se manifestent à la Pentecôte (Actes 2) et dans la maison de Corneille (Actes 10), où Juifs et les gens des nations sont conduits au Christ par le ministère de Pierre. Des questions de jugement apostolique sont abordées, par exemple, dans le cas d'Ananias et de Sapphira (Actes 5).

Mais ce temps n'était pas encore venu, et le Seigneur ordonne à ses disciples de « ne dire à personne qu'il fût le Christ ». Le Sauveur préparait les esprits et les cœurs de ses apôtres au jour où ils seraient habités par le Saint Esprit et investis du pouvoir de proclamer qui était Jésus : « Mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout de la terre » (Actes 1:8). Il travaillait en eux pour agir à travers eux, en particulier avec Pierre. Les profondes leçons qu'il a dû traverser lui ont été données pour sa bénédiction et pour nous apprendre à dépendre entièrement, comme nous le verrons, du « Christ, le Fils du Dieu vivant ».

Gordon D Kell