Pierre : La maison de Jaïrus

« Et il ne permit à personne de le suivre, sinon à Pierre et à Jacques et à Jean, le frère de Jacques… Et ayant pris la main de l'enfant, il lui dit : « Talitha, coumi » ; ce qui, interprété, est : « Jeune fille, je te dis, lève-toi ». Et aussitôt la jeune fille se leva et marcha, car elle avait douze ans ; et ils furent transportés d'une grande admiration. Et il leur enjoignit fort que personne ne le sût ; et il dit qu'on lui donnât à manger » (Marc 5:37-43).

J'aime toujours lire les derniers versets du chapitre 4 de Marc et tout le chapitre 5. L'Évangile de Marc était le premier livre que j'ai étudié lorsque je suis devenu chrétien, et sa description de la puissance du Seigneur sur le désastre, le diable, la maladie et la mort m'est restée en mémoire depuis. Mais le début de ce merveilleux récit de la puissance du salut du Christ fait que mon cœur pause en adoration.

Marc nous offre un magnifique aperçu de la Personne du Christ, comme Serviteur de Dieu, lorsque, au terme d'une longue journée de service auprès d'un grand nombre de personnes, le Sauveur est emmené par ses disciples dans la nacelle, « comme il était ». Ces trois mots, « comme il était », semblent décrire l'épuisement du Seigneur lorsqu'on l'aide à monter dans la nacelle. Je peux imaginer qu'il s'agissait de la nacelle de Pierre, et l'apôtre veillant à ce que Jésus soit conduit sain et sauf à la poupe, où il s'est endormi profondément. Pierre était un témoin essentiel de la vie du Christ dans son intégralité. Il se décrit lui-même comme « témoin des souffrances du Christ » (1 Pierre 5:1). Il était témoin de la véritable humanité du Christ. Marc relate le jour où Pierre et ses compagnons disciples ont vu le Sauveur épuisé endormi alors qu'ils prenaient la mer. Il semblait qu'il était sous leur garde et leur responsabilité.

Comment cette perception a changé lorsque le Christ s’était réveillé pour manifester sa divinité en apaisant la puissante tempête et la mer déchaînée par ces paroles : « Fais silence, tais-toi ! » Il apaisera également le cœur enragé de Légion au chapitre 5, où l'homme autrefois possédé était trouvé en présence du Sauveur, « assis, vêtu et dans son bon sens » (v.15). Il apaisera le cœur désespéré de la femme qui a touché les vêtements du Sauveur. Il lui dit : « Ma fille, ta foi t'a guérie ; va en paix » (v.34). Et il a apaisé le cœur de Jaïrus en l'encourageant par ces paroles : « Ne crains pas, crois seulement » avant d'emmener Pierre, Jacques et Jean chez Jaïrus pour lui démontrer qu'il était « la résurrection et la vie » par ces paroles douces : « Jeune fille, je te dis, lève-toi ».

Pierre a traversé la crise de la tempête, la confrontation avec les démons, le désespoir paralysant d'une maladie cachée et la dévastation écrasante de la mort d'un enfant pour être témoin de l'humanité du Fils de l'Homme et de la divinité du Fils de Dieu.

Ces expériences ont fait de lui le puissant évangéliste et le berger bienveillant que le Seigneur l'a appelé à être.

En même temps, le Sauveur enseignait à Pierre la connaissance de son propre cœur et lui faisait comprendre la puissance de sa grâce transformatrice.

Comme Pierre, le Sauveur nous entraîne dans le même voyage de découverte, nous apprenant son humanité et sa divinité, sa souffrance et sa gloire, et son pouvoir de sauver et de préserver. Croître dans sa grâce et dans sa connaissance nous conduit à adorer : « À lui la gloire, et maintenant et jusqu'au jour d'éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18).

Gordon D Kell