Pierre : Vu par le Sauveur

Jésus, l'ayant regardé, dit : « Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas »
(qui est interprété Pierre) (Jean 1:43).

Pierre est le plus remarquable des disciples du Seigneur. Comme Jacob dans l’Ancien Testament, sa vie nous est mise à nu pour que nous découvrions de puissantes leçons spirituelles tirées de ses expériences et de la gloire de la grâce de Dieu dans sa vie. C’est une tapisserie de foi et d’échecs tissée pour nous permettre de comprendre non seulement qui était Pierre et qui il est devenu, mais aussi l’amour indéfectible du Christ.

Jean, l’ami proche de Pierre, raconte comment André, le frère de Pierre, a rencontré Jésus. André était un disciple de Jean-Baptiste et se tenait à ses côtés lorsqu’il regardait Jésus marcher et a déclaré : « Voilà l’Agneau de Dieu » (v.35). Jean-Baptiste se décrit lui-même comme « une voix qui crie dans le désert ». Sa prédication et son enseignement ont profondément marqué la nation, conduisant plusieurs personnes à la repentance, au baptême et à l'attente du Sauveur. Le ministère de l'Ancien Testament annonçant le Messie fut achevé par Jean-Baptiste. André et son compagnon de route, dont le nom n'est pas mentionné, ont quitté immédiatement Jean-Baptiste et ils ont suivi Jésus. Je suis sûr que Jean-Baptiste, durant son ministère, avait parlé à ses disciples de l'Agneau de Dieu, si clairement décrit dans Ésaïe 53. Mais ce jour-là, il ne faisait plus référence aux prophéties ou aux images de l'Ancien Testament ; il a vu l'Agneau de Dieu. Le mot « Voilà » a orienté ses auditeurs vers Jésus, et il n'était ni surpris ni attristé de voir ses disciples suivre Jésus. Plus tard, il expliquerait : « C'est pourquoi cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie : il faut que lui (Jésus) croisse, et que moi je diminue » (Jean 3:29-30). Notre joie devrait être de glorifier le Christ et de lui accorder la plus haute place dans nos cœurs. C'est une leçon que Pierre allait apprendre et nous transmettre.

Jésus a invité André et son ami à passer du temps avec lui : « Venez et voyez » (v.40). Le résultat de cette communion, ils avaient « trouvé le Messie », le Christ (v.42). C'était une nouvelle indélébile, et André a trouvé immédiatement son propre « frère Simon » et l'a amené à Jésus (v.41-43). Quel encouragement pour nous à tendre la main à nos familles !

Avant même de voir Jésus, il nous a vus. Jésus nous enseigne ce fait essentiel lorsqu'il dit à Nathanaël plus loin dans le même chapitre : « Avant que Philippe t' eût appelé, lorsque tu étais sous le figuier, je te voyais » (v.49). Jésus a regardé Pierre lors de leur première rencontre et lui a donné un nouveau nom, Céphas, traduit par Pierre, une pierre. Comme une pierre dans le temple, Jésus allait façonner la vie de Pierre dans la grâce et l'amener à écrire que nous sommes tous des « pierres vivantes » recevant la vie et édifiées sur le Christ, la « maîtresse pierre de coin, élue et précieuse » (voir 1 Pierre 2:4-10).

Ce n'était pas la première fois que Jésus a regardé Pierre. Au milieu de ses souffrances, Jésus l'a regardé après qu'il eut nié avoir jamais connu le Seigneur qu'il aimait. C'était un regard qui lui a brisé le cœur (Luc 22:61-62). Et à la fin de l'Évangile de Jean, le Sauveur scruta son cœur et lui demanda : « Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » L'amenant au point où Pierre répond : « Seigneur, tu sais toutes choses ; Tu sais que je t'aime » (Voir Jean 21:15-17). Le cheminement de Pierre, de Jean 1 à Jean 21, nous enseigne beaucoup sur la plénitude et la puissance transformatrice de la grâce de notre Sauveur :

« Croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ »
(2 Pierre 3:18).

Gordon D Kell