Ouverture du Toit

« Et ne pouvant s'approcher de lui à cause de la foule,
ils découvrirent le toit où il se trouvait. Alors, l'ayant percé,
ils descendirent le petit lit sur lequel le paralytique était couché.
Et Jésus, voyant leur foi, Il dit au paralytique :
« Mon enfant, tes péchés sont pardonnés » (Marc 2:4).

Notre première maison était une vieille maison mitoyenne avec un haut pignon. J'ai découvert que certaines tuiles devaient être remplacées et j'ai demandé à mon beau-père, qui était constructeur à la tâche, s'il pouvait les remplacer. J'ai expliqué avec confiance que je l'aiderais dans ce qui semblerait être une tâche simple. Je me souviens l'avoir suivi sur l'échelle étroite qui menait au toit. En montant sur ce qui semblait être le toit le plus raide de Manchester, j'ai immédiatement réalisé que la toiture ne serait jamais mon choix de carrière. Tandis que mon beau-père, avec la grâce et la confiance d'une chèvre de montagne, remplissait la « tâche simple », je passais le plus clair de mon temps à quatre pattes, essayant de ne pas baisser les yeux et contemplant comment je reviendrais sur terre sans un parachute !

Je ne pense pas que les quatre hommes de Marc chapitre 2 aient pensé un instant aux difficultés auxquelles ils étaient confrontés alors qu'ils amenaient leur ami à Jésus. Le premier problème auquel ils ont été confrontés a été de le porter. C'était une charge qu'ils partageaient joyeusement. Peut-être avaient-ils l'habitude de l'emmener mendier chaque jour avant de le ramener chez lui. On ne nous le dit pas. Ce qu'on nous dit, c'est qu'ils s'en souciaient suffisamment pour saisir la seule occasion qu'ils avaient d'amener leur ami à Jésus. Cela en dit long sur leur amour sincère et leur détermination à voir leur ami guéri. Je ne sais pas quelle distance ils ont parcourue, mais on a l'impression que la distance n'a pas d'importance pour eux.

Arriver à la maison où Jésus enseignait présentait un deuxième problème. L'endroit était plein à craquer et il n'y avait aucun moyen pour eux cinq de voir Jésus. Mais la situation n'était pas un obstacle à leur foi. C'était simplement un autre obstacle à surmonter. La foi consiste à surmonter les obstacles et à croire en la voie à suivre. La foi cherche et anticipe des solutions. On ne nous parle pas de la conception du toit, mais je suis presque sûr que transporter un malade sur un toit n'était pas une tâche simple, pas plus que d'enlever le toit. Mais toutes leurs actions ont été faites dans une communion harmonieuse, guidées par leur amour pour leur ami. Ensemble, ils se sont rendus à la maison, sont montés sur le toit, ont fait un trou assez grand pour que leur ami puisse passer et finalement l'ont doucement descendu en présence de Jésus.

La foi des quatre amis interpelle notre souci pour nos proches. Il s'agit notamment de membres de notre famille, de voisins et de collègues que nous avons connus toute notre vie. Comment les amenons-nous au Seigneur ? André amena Pierre au Seigneur, et Philippe amena Nathaniel. Mais il a fallu quatre amis pour amener l'homme paralysé à Christ. On ne sait même pas s'il voulait faire le voyage. Tout était guidé par une foi unie et un exercice ciblé. Cela nous enseigne comment nous pouvons amener les gens dans la présence du Seigneur par l'unité dans la prière. Nous pouvons démontrer notre véritable souci de leur bénédiction spirituelle par des mots parlés et écrits et des actions aimables. Les déceptions et les découragements deviennent des incitations pour que la foi s'élève avec confiance à un autre niveau et pour que l'amour supprime les barrières à la bénédiction, « détruisant les forteresses » (2 Corinthiens 10:4). Que le Seigneur mette sur nos cœurs unis ceux que nous pouvons amener au Sauveur et que notre foi réjouisse son cœur.

Gordon D Kell