Un champ de lentilles

« Et après lui, Shamma, fils d'Agué le Hararite. Les Philistins s'étaient rassemblés en troupe là où il y avait une portion de champ pleine de lentilles. Alors le peuple avait fui devant les Philistins. Mais il se plaça au milieu du champ, le défendit et tua les Philistins. Alors l’Eternel opéra une grande victoire » (2 Samuel 23:11-12)

J'ai vu les lentilles pour la première fois quand j'étais enfant. Ma mère les utilisait avec de l'orge perlé pour augmenter la soupe de sa grande famille. Je ne peux pas dire que je m'y attendais avec impatience et que je n'ai jamais ressenti de perte quand ça manquait à ma nourriture. Mais, comme source de repas, cela rejoignait une liste d'aliments, comme les germes, les tripes, le lapin, la crème aux œufs, le tapioca, la cremola, la semoule et le riz au lait, que je faisais de mon mieux pour éviter. Ainsi, j'ai été surpris, dans mes années chrétiennes de formation, de lire l'histoire de Shammah, le fils d'Agué le Hararite, qui a défendu une portion de champ pleine de lentilles.

2 Samuel 23 rapporte les noms et les actes des vaillants hommes de David. Ils étaient des serviteurs courageux et intrépides de leur roi, et pleins de foi. Mais il n'y aurait jamais eu d'hommes courageux de David sans David lui-même. Nous avons trois belles illustrations dans l'Ancien Testament d'hommes qui ont préfiguré Jésus-Christ le Sauveur. Le premier était Isaac, un fils unique aimé de son père et obéissant jusqu'à la mort (Jean 3:16). Le second était Joseph, un fils également aimé de son père qui a souffert aux mains de ses frères (Jean 1:11). Et il y avait David, le berger, prêt à donner sa vie (Jean 10:11). Chacun d'eux représente la mort de Christ. Isaac sur l'autel (Genèse 22). Joseph dans la prison en Egypte (Genèse 39:20). David dans la vallée d'Ela (1 Samuel 17). Et tous les trois représentent aussi la résurrection de Jésus, Isaac retourna à Abraham, Joseph fut sorti de la prison et David est sorti victorieux de la vallée de la mort. David nous rappelle très clairement la puissance de l'amour du Bon Berger. Jésus a dit : « C'est pourquoi mon Père m'aime, parce que je laisse ma vie afin que je la reprenne. Personne ne me l'ôte, mais moi je la laisse de moi-même. J'ai le pouvoir de la laisser, et j'ai le pouvoir de la reprendre » (Jean 10:17-18). Mais avant que David ne rencontre Goliath, il choisit cinq pierres lisses du torrent. Il n'avait besoin que d'une pierre pour tuer le géant. Les quatre autres ont été liés aux victoires ultérieures sur d'autres géants par ses hommes puissants racontées à la fin de 2 Samuel 21. Ce simple commentaire sur les pierres nous rappelle la puissance universelle de Christ démontrée par la foi de Son peuple à travers la présence du Saint-Esprit suite à sa victoire au Calvaire. Les hommes puissants de David n'ont pas appris à faire confiance à leur roi dans un palais mais dans la caverne d'Adullam (1 Samuel 22). Ils sont venus à David alors qu'ils étaient en détresse, endettés et mécontents. Et David les transforma en hommes puissants comme Shamma. Ils lui appartenaient : « Nous sommes à toi, ô David ; Nous sommes avec toi » (1 Chroniques 12:18).

Shamma se tenait au milieu du champ de lentilles. C'était une infime partie du pays que Dieu avait donné à son peuple. C'était une terre qui les faisait vivre en produisant des aliments nutritifs comme les lentilles. Quand tout le monde a fui, Shamma l'a défendu de sa vie dans la fidélité au roi qu'il servait. Comme la Russie l'a découvert, les ennemis parcourent rarement les terres qu'ils veulent posséder. Au lieu de cela, ils essaient de le prendre champ par champ dans une guerre acharnée. De la même manière, les opposants à la parole de Dieu contestent ses vérités pour nous priver de nourriture spirituelle et nous priver de nos bénédictions en Christ. Éphésiens 6 nous enseigne à tenir ferme (v.11), à résister (v.13) et à tenir ferme, en défendant notre héritage vêtu de l'armure de Dieu, tenant le bouclier de la foi et la parole de Dieu, l'épée de l'Esprit, dans la prière constante et dépendante. Comme enfant, je n'avais jamais réalisé le coût ou la valeur de la nourriture que ma mère me fournissait. Puis-je ne jamais perdre de vue le prix et la valeur de mon salut, la merveille de la Personne qui est mon Sauveur et « se fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (Ephésiens 6:10).

Gordon D Kell