Abraham : La Vraie Foi

Et il dit : « Je reviendrai certainement vers toi quand son terme sera là, et voici, Sara, ta femme, aura un fils » (Genèse 18:10).

Il a fallu beaucoup de temps à Dieu pour accomplir sa promesse de donner un fils à Abraham. Mais ce fut un important trajet de foi à travers lequel Dieu a démontré sa fidélité, et Abraham a appris à faire entièrement confiance à Dieu. Au chapitre 18, l'Eternel, accompagné de deux anges, ont visité Abraham dans sa maison, une tente. Le contraste entre Abraham, le nomade pieux et la ville impie de Sodome est très frappant. Les étrangers apparents ont été accueillis dans la maison d'Abraham et ont reçu une hospitalité généreuse. Cependant, plus tard au chapitre 19, dans la ville de Sodome, il y a eu une tentative d'attaquer et d'agresser les visiteurs. Ce sont des illustrations vivantes. Premièrement, l'accueil et l'honneur que le peuple de Dieu accorde à son Créateur et Sauveur et la communion dont il jouit en sa présence. Puis le rejet croissant et la haine de Dieu se retrouvent dans le monde. C'est un contraste entre une espérance glorieuse et un jugement à venir.

La tente nomade était divisée en deux. Le coin salon ouvert à l'avant de la structure était l'endroit où les invités étaient divertis. Derrière, il y avait la tente fermée et le salon familial. C'était là que Sara écoutait la conversation, ignorant peut-être, au début, la grandeur de leurs visiteurs. Il est agréable de voir que Dieu a inclus Sara demandant à Abraham : « Où est Sara, ta femme ? ». Dieu accueille les maris et les femmes comme cohéritiers de ses bénédictions. Puis Il a annoncé la naissance miraculeuse d'Isaac (v.9-10). Abraham accepte cette formidable nouvelle avec une foi silencieuse. La vraie foi n'est pas bruyante mais repose paisiblement sur les promesses de Dieu. Mais Sara n'était pas aussi avancée dans la foi que son mari et riait en elle-même, sachant naturellement que, son temps pour avoir des enfants était passé. Les maris et les femmes ne sont pas toujours sur le même pied lorsqu'ils grandissent dans la foi. Et ce n'est pas toujours le mari qui a la plus grande confiance. Abraham avait montré le même manque de foi dans le chapitre précédent et avait plaidé pour qu'Ismaël soit son héritier (vv.17-18). Nous ne devrions pas chercher à faire de notre volonté la volonté de Dieu comme Abraham l'a fait. Nous ne devrions pas non plus cacher nos doutes à Dieu comme Sarah a tenté de le faire. La vraie foi poursuit la volonté de Dieu et, comme le père dans Marc 9 prie : « Seigneur, je crois, viens en aide à mon incrédulité » (v.24).

Dieu a contesté le manque de foi de Sara, mais cela n'a pas changé Sa promesse : « Et l’Éternel dit à Abraham : Pourquoi Sara a-t-elle ri, disant : 'Est-ce que vraiment j'aurai un enfant, moi qui suis vieille ?' Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ? Au temps fixé, je reviendrai vers toi, quand son terme sera là, et Sara aura un fils » (vv.18:13-14). Dieu ne défie pas notre manque de foi pour nous décourager mais l'inverse. C'est pour nous encourager à surmonter nos doutes et à avoir une vraie foi en Lui. Le Seigneur a demandé à ses disciples : « Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n'avez-vous pas de foi ? » (Marcs 4:40). C'était quelque temps avant qu'ils n'apprennent à lui faire entièrement confiance. Sara a finalement répondu avec une vraie foi parce que Dieu rapporte dans Hébreux 11 « Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de concevoir une semence, et cela, étant hors d'âge, puisqu'elle estima fidèle celui qui avait promis » (v.11). Nous avons fait confiance à Dieu pour le salut, maintenant nous prouvons « l'épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l'or qui périt, et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée tourner à louange, et à gloire et à honneur dans la révélation de Jésus-Christ » (1 Pierre 1:7).

Gordon D Kell