Quand les gens marchaient vite

Il donne de la force aux faibles, Et à ceux qui n'ont pas de force, Il augmente la force. Même les jeunes s'évanouiront et seront fatigués, Et les jeunes hommes tomberont tout à fait, Mais ceux qui s'attendent au Seigneur Renouvelleront leur force ; Ils monteront avec des ailes comme des aigles, Ils courront et ne se fatigueront pas, Ils marcheront et ne s'évanouiront pas (Esaïe 40:29-31).

A cause du coût cher du film, les premiers cinéastes tournaient des scènes à 16-18 images par seconde, mais projetaient des films à environ 20-24 images par seconde. Cela donnait l'impression que tout le monde marchait très vite ! Cela pourrait être très confus pour un jeune, ou même pour moi. Après avoir vu un film muet, j'ai demandé à ma grand-mère, la personne la plus âgée que je connaissais, si elle était vivante quand les gens marchaient vite ! Je pensais sincèrement que tout marchait très vite jusqu'à ce qu'ils décident de marcher à un rythme plus détendu pour une raison inexpliquée. Peut-être qu'ils se sont fatigués ! Heureusement, une fois quand grand-mère a compris de quoi je parlais et s'est remise de son amusement, elle m'a expliqué que c'était ainsi que le film était projeté.

Mais je suis plus convaincu aujourd'hui que nous vivons dans un monde où les gens marchent trop vite. La vitesse à laquelle nous vivons n'est pas simplement la vitesse à laquelle nous marchons physiquement, mais le rythme général de nos vies. Parfois, cela peut être ce que Jésus a décrit comme « les soucis de ce monde et la tromperie des richesses » (Matthieu 13 :22) qui nous forcent à augmenter la vitesse à laquelle nous faisons les choses. Mais souvent, la pression des devoirs et responsabilités légitimes de la vie peut créer une atmosphère de frénésie. Jésus a compris ces raisons plus profondes quand il a dit à Marthe qu'elle était inquiète et troublée par beaucoup de choses (Luc 10 :41). Son corps bougeait rapidement et son esprit encore plus vite. Le Seigneur a toujours cette compréhension.

Esaie a vécu dans les temps les plus pressés et les plus tumultueux, conduisant finalement à son martyre. Mais il a écrit sur les beaux effets de l'attente du Seigneur. Martin Luther a écrit un jour : « Je suis tellement occupé aujourd'hui. Je devrai passer au moins deux heures en prière ». Avait-il juste une longue liste de choses à demander au Seigneur de fournir ? Je ne pense pas ! S'attendre au Seigneur, c'est ralentir pour adorer, jeter nos soucis sur le Sauveur et être rassurés de son amour et de son attention pour nous. Il s'agit de rechercher sa pensée et sa volonté pour nous et de recevoir la force de vivre pour lui. Et il s'agit d'avoir le courage de marcher dans la foi quand nous ne savons pas ce qui nous attend.

Nous nous agenouillons pour prier. Et de ce bas lieu, nous nous élevons. Les aigles ne battent pas constamment des ailes. Au lieu de cela, ils trouvent les courants d'air qui les soulèvent pour voir des choses qu'ils ne peuvent pas voir autrement. S'attendre au Seigneur ne signifie pas que les pressions de la vie disparaissent ou deviennent moins exigeantes ou complexes. Cela signifie que nous connaissons la présence et la puissance de Christ dans nos circonstances. Nous arrêtons de marcher rapidement et découvrons que le Sauveur marche avec nous, nous écoutant, nous parlant, nous comprenant et expliquant ses voies (Luc 24:15).

Gordon D Kell