Daniel : la paix de Dieu dans un monde en colère

« Et Daniel entra et demanda au roi de lui accorder du temps pour indiquer au roi l'interprétation » (Daniel 2:16).

Le chapitre 1 de Daniel se termine par la découverte par Nebucadnetsar de la sagesse et de la compréhension exceptionnelles de Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria. Ce n'étaient pas des vieillards avec des années d'expérience, mais des jeunes hommes qui marchaient avec Dieu dans un monde hostile. « Et à ces jeunes gens, aux quatre, Dieu donna de la science et de l'instruction dans toutes les lettres et dans toute la sagesse ; et Daniel avait de l'intelligence en toute vision et dans les songes » (v.17). Et il nous est dit que Daniel continua d'être le conseiller proche et de confiance des hommes les plus puissants du monde. Ce ministère dura jusqu'à la première année du règne du roi Cyrus. Mais Daniel ne se considérait pas comme le serviteur des hommes, mais comme le serviteur de Dieu. Il vit de grands hommes aller et venir tandis qu'il marchait avec Dieu dans un monde dangereux et prouvait la réalité et la puissance de la foi.

Le calme à la fin du chapitre 1 a pris fin avec la tempête de rage qui a suivi le rêve de Nebucadnetsar au chapitre 2. Les grands rois et les généraux ne sont pas toujours les personnes les plus raisonnables. Ainsi, lorsque Nebucadnetsar ne comprit pas la signification de son rêve, il convoqua les devins, et les enchanteurs, et les magiciens. Puis il les surprit en leur demandant de lui raconter les détails de son rêve et de lui en donner l'interprétation. S'ils échouaient, ils seraient mis en pièces, mais une grande récompense leur serait accordée s'ils décrivaient le rêve et en donnaient l'interprétation. Les Chaldéens répondirent au roi : « Il n'existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande ». Ils ne pouvaient pas être plus perspicaces. La sagesse de Dieu vient du ciel. Mais ce n'était pas la réponse que le roi voulait entendre, et dans un accès de rage aveugle, il se prépara à détruire tous les sages de Babylone.

Il est frappant de constater que le roi, malgré sa connaissance directe de la sagesse et de la compréhension de Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria, n'a jamais songé à leur demander. Les hommes et les femmes de foi sont souvent ignorés par le monde dans lequel ils vivent. Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse et David savaient tous ce que c'était que d'être méprisés et rejetés. Mais ils ont émergé de ces circonstances pour démontrer la sagesse et la puissance de Dieu. Nous ne devons pas rechercher l'admiration du monde, mais servir tranquillement le Dieu de toute grâce et être prêts à saisir les occasions qu'Il nous donne de témoigner de Lui. Le calme de Daniel dans la tempête de la colère du roi témoigne de la paix qu'il connaissait dans son cœur. Sa proximité avec Dieu a incité des hommes influents comme le chef des eunuques et Arioc, chef de la garde du roi, à écouter et à respecter Daniel. J'ai travaillé avec des personnes qui se moquaient et parfois méprisaient ma foi en Jésus Christ. Mais avec le temps, ceux qui étaient les plus hostiles ont souvent exprimé, dans des moments plus calmes, un intérêt surprenant pour les choses de Dieu et une soif spirituelle.

Daniel n'avait pas peur de se présenter devant un roi puissant et en colère. Il avait appris à vivre en présence du Dieu tout-puissant. Ce n'était pas la première fois qu'il marchait dans la vallée de l'ombre de la mort, sachant que Dieu était avec lui. Alors pourquoi Nebucadnetsar n'a-t-il pas tué Daniel sur-le-champ ? Parce qu'il ne le pouvait pas. Ce n'était pas le rêve de Nebucadnetsar, mais la révélation de Dieu sur les choses à venir. Et Dieu se révélerait à travers Daniel et ferait tomber Nebucadnetsar face contre terre et déclarer : « En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois » (v.47).

N'oublions jamais que, même si nous vivons dans un monde qui semble parfois incontrôlable et déraisonnable, nous appartenons au Seigneur des seigneurs et au Roi des rois. Quand Il règne dans nos cœurs, Sa paix remplit nos âmes.

Gordon D Kell