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« Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et, m'étant retourné, je vis sept lampes d'or (…) et sa voix, comme une voix de grandes eaux » (lire Apocalypse 1:12-18).
À la fin des années 1980, j'ai visité les chutes de Trümmelbach dans la vallée de Lauterbrunnen, en Suisse. Il s'agit de la plus grande cascade souterraine d'Europe. Il y a quelques jours, j'ai vu les chutes du Rhin, près de Schaffhouse, dans le nord de la Suisse, les plus puissantes d'Europe. La vue et le bruit de ces phénomènes naturels remarquables et magnifiques sont impressionnants. Et à chaque fois, les paroles de Jean dans le chapitre 1 de l'Apocalypse me sont immédiatement venues à l'esprit : « sa voix, comme une voix de grandes eaux ».
L'eau est souvent utilisée dans la Bible pour décrire la parole de Dieu. Elle est source de vie : « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu'un n'est né d'eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3:5). Elle sanctifie : « le Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle, afin qu'il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d'eau par [la] parole ; afin que lui se présentât l'assemblée à lui-même, glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu'elle fût sainte et irréprochable » (Éphésiens 5:25-27).
Le Seigneur Jésus est la Parole : « Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d'un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité » (Jean 1:14). La voix douce mais toute-puissante de l'humble Nazaréen a été entendue dans ce monde. C'était la voix qui a créé toutes choses (Genèse 1 ; Jean 1) et la voix douce et subtile qu'Élie a entendue (1 Rois 19:12). Et c'était la voix gracieuse que Pierre, Zachée, Marie et tant d'autres ont entendue. C'est la voix que nous entendons encore aujourd'hui dans la parole de Dieu.
Mais il est venu un moment, pendant les souffrances du Christ, où le Sauveur s'est tu : « Il a été opprimé et affligé, et il n'a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n'a pas ouvert sa bouche » (Ésaïe 53:7). Dans le silence, le Christ a souffert les voix furieuses de Son peuple et l'injustice des païens. Pilate a présenté Jésus à Son peuple comme l'Homme et leur Roi : « Voici l'homme » et « Voici votre roi ». En réponse, un torrent de haine s'est déversé sur Lui : « Ôte, ôte ! crucifie-le ! » (Jean 19:5-6, 14-15). L’opprobre a brisé le cœur du Sauveur (Psaume 69:20), mais ils n'ont pas éteint Son amour (Cantique des Cantiques 8:7).
Mais le Seigneur ne se tait pas aujourd'hui. Il intercède dans une grâce incroyable et puissante dans les cieux. Et nous entendons la voix de Son berger et cherchons à le suivre (Jean 10:4). Nous le faisons dans un monde qui a beaucoup à dire sur tant de choses. De nombreuses voix s'élèvent pour se faire entendre et ne tolèrent aucune contradiction. Mais la voix du Christ est rejetée. La nation d'Israël a été la première à dire de Jésus « Ôte, ôte », mais elle n'a pas été la dernière. Il viendra un jour où sa voix, « comme une voix de grandes eaux », s'adressera à tous les maux de ce monde, et la création, visible et invisible, se taira sous Sa puissance.
Jean avait été si proche du Sauveur sur terre. Mais en Apocalypse 1, il est tombé, comme mort, devant le Seigneur de gloire. Tout jugement est remis au Fils de Dieu, et tous les desseins de Dieu s'accomplissent en Lui. Comme cela nous encourage à écouter aujourd'hui la voix du Père : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le » (Matthieu 17:5).
Gordon D Kell
145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)
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